† Northwoods Manor †
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 Event | Le bal du Nouvel An

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MessageSujet: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeJeu 30 Déc - 13:30

Event | Le bal du Nouvel An 79c

Le jardin de Northwoods Manor.
Il entoure complètement le Manoir, bien qu'il n'ait pas la même allure au devant et à l'arrière.

A l'avant du manoir, il y a l'allée qui perme d'entrer. Elle est bordée de rosiers. Cette partie du jardin, la plus visible par les Invités, n'est pas très rassurante, même en journée. On peut y voir des statues de pierre, autrefois très jolies, mais à présent vieilles et couverte de mousses.

Sur les côtés du manoir, se trouvent les zones normalement interdites aux Invités : le kiosque — sur la droite en arrivant vers le manoir — et le cimetière — sur la gauche en arrivant vers le manoir. Le kiosque est perdu dans la végétation, au milieu de hautes haies. Si l'on ne connaît pas le chemin à suivre, c'est un vrai labyrinthe. Le cimetière, lui, est entouré par une grille de fer forgé. Seul un petit portail grinçant permet d'entrer. A l'intérieur, il y a pour les membres de la famille des caveaux et pour le personnel de simples pierres tombales. Pour ceux qui étaient invités le soir de leur mort, il s'agit aussi de pierres tombales, même si elles sont plus richement décorées que celles des employés.

Finalement, l'arrière du manoir est une vaste pelouse où poussent des parterres de fleurs et des buissons. C'est ici qu'à lieu le bal. Une estrade de bois à été mise au milieu du jardin et est éclairée par de nombreux petits lampions. Cette estrade sert à danser. Si l'on souhaite parler, cela est possible juste à côté. Il y a également un buffet proposant de nombreuses petites choses à manger, le tout préparé avec soin par les cuisiniers du Manoir. Il est conseillé d'au moins y goûter, pour ne pas risquer de vexer quelqu'un.

La température est de quelques degrés seulement. Il faut donc prévoir des vêtements chauds pour ceux qui apportent leurs propres habits. Quant à ceux qui n'en ont pas, ceux que l'on vous donnera seront normalement prévus pour de telles températures.
Ce soir, il neige. Mais, bien sûr, comme il fait plus de zéro degrés, la neige fond dès qu'elle touche le sol. Comme c'est très léger, ça n'est pas dérangeant et grâce à la lumière des lampions, cela ressemble à une pluie d'étoiles.

Cette description complète a pour but de vous aider. En effet, même si la fête se passe à l'arrière du manoir, vous pouvez aller faire un tour ailleurs dans le jardin. Pas à l'intérieur en revanche. Normalement, vous n'avez pas à vous rendre dans le kiosque ou le cimetière si vous êtes un Invité. La "règle" est la même que d'habitude : On demande à l'Admin si on a le droit d'y aller ou pas.


Vous pourrez commencer à poster ici dès que nous serons le 31 décembre. Donc, à partir de minuit, tout à l'heure.
Bon amusement à tous !
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https://northwoods-manor.bbactif.com/
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeJeu 30 Déc - 23:01

    William marchait doucement vers le jardin, admirant les cristaux de glaces tombés des cieux nuageux. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas vécu un hivers aussi neigeux et froid, heureusement seul ses fins doigts semblait souffrir de ces conditions extrêmes. Ses pas étaient étouffés par la musique qui venait de l'estrade pourtant encore peu fréquenté. Il appréhendait un peu, en réalité beaucoup, ce bal qui célébrait la révolution solaire. Pourtant ce n'était pas le premier qu'organisait les maîtres mais c'était la première fois qu'il venait en tant qu'invité et non en tant qu'employé. Comment cela été arrivé ? Il fallait revenir quelque jours en arrière pour le questionnaire qu'il avait répondu, mais remontons un peu le temps de quelques heures pour comprendre ce qui s'était passé....

    Le majordome avait à peine fini ses obligations que devant la porte de sa chambre il avait senti que quelque chose clochait. Déjà la voix agaçante de Norman, son colocataire n'avait pas encore résonné ce qui n'était pas coutume car le connaissant il n'aurait pas raté une occasion pour lui reprochait sa manière d'ouvrir qu'il trouvait pas assez silencieuse. Puis entrant dans la salle, il avait découvert sur son lit une tenue et un petit carton qu'il lui était adressé. En survolant le texte il avait tout de suite compris de quoi il s'agissait. Alors les questions n'étaient pas une mauvaise blague? Mais le plus surprenant fut de savoir qui était sa cavalière: Aimée MacRose... N'était-ce pas cette triste demoiselle avec qui il avait échangé quelques mots le soir du drame? Il s'était assis sur le bord du matelas encore sur le choc de voir ce nom sur ton invitation. Quel étrange hasard tout de même, lui qu'il l'avait cherché pendant le début de sa mort et là voilà de retour alors qu'il avait quasiment oublié son existence... Peut-être était-ce une bonne occasion pour nouer un lien,qui sait?
    Il prit les tissus que constituaient son costume et il les détailla avec intérêt. A première vue il s'agissait d'une sorte d'habits de haute couture standard composée d'une veste et d'un pantalon à la noirceur envoûtante sans oublier la chemise d'un blanc impeccable. Mais en regardant d'un peu plus près le veston sur le flanc droit, on y remarquait un bordage vert profond d'une qualité rare qui représentait un feuillage majestueux. La présence d'un foulard assorti aux motifs dorées et émeraude montrait bien le bon goût. Mais le visage de Will était accablé par tant de beaux vêtements. Il allait vraiment ressembler à un être ténébreux avec... Au moins l'artisan avait prévu le coup avec un camouflage intégré avec les feuilles inscrites sur le blazer...
    Il avait donc mis un heure et demi pour se préparer. Il avait consacré la moitié de ce temps pour s'habiller et à se coiffer, laissant l'autre moitié pour s'assurer qu'il n'y avait aucun plis qu'il n'aurait pas dû être là. Car l'employé avait toujours était maniaque lorsqu'il s'agissait des grandes fêtes, même quand il ne faisait que partie du personnel. Il s'était ensuite regardé dans la vanité et, trouvant qu'il ressemblait aux princes des contes anciens, il avait soupiré. Il ignorait vraiment pourquoi il y allait, il n'était pas noble et se serait donc mentir sur la réalité hiérarchique. Mais il avait un vague espoir de revoir la jeune fiancée déplorée et aussi la londonienne, bien que cette dernière s'était encore invité à l'improviste dans son esprit. Il fallait tout de même tenter l'expérience même s'il ne savait pas vraiment ce qu'il allait y gagner...

    Voici plus au moins le prologue de cette soirée, du moins pour l'employé. Il se trouvait juste devant l'estrade, hésitant à chercher sa partenaire sur la piste de danse. Il était quasiment certain qu'Aimée ne soit pas du genre à aimer se pavaner devant les autres et de plus il ne voulait pas encore s'aventurer dans le monde aisée. Il décida donc de se poster non loin du buffet, point stratégique lors de ce genre d'évènement. Il mangea un des petits fours sucrés tout en murmurant un merci à la cuisinière absente. Millie avait fait du très bon travail, le petit biscuit était vraiment délicieux. C'était d'ailleurs étrange qu'elle ne se soit pas encore dans les parages, c'était une occasion parfaite pour agrémenter son champs de rumeurs superflues...
    Lorsqu'il eut le gâteau miniature, William songea distraitement. Cela n'allait pas être facile de la reconnaître, il ne l'avait pas vu depuis si longtemps. Lui-même était méconnaissable seul son air triste et glacial n'avait pas changé. Il espérait que la jeune femme arriverait à la retrouver même s'il pensait qu'elle l'avait déjà oublié. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il ne restait que des traces de celui qu'on nommait affectueusement Will.
    Il leva les yeux aux ciel, observant les poussières blanches qui tombaient du paradis. Il souhaitait sincèrement que la soirée se passe bien, même s'il était seul. Il tendit la main et attendit qu'un flocon se dépose. Il aurait tellement voulu être aussi éphémère que ce cristal pâle afin de pouvoir enfin mourir en paix ...
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeVen 31 Déc - 0:02


Seigneur, Sarah avait passé la journée à se préparer pour ce bal ! Le matin même, elle s’était levée au premières lueurs du jour. Bon d’accord, aux environs de huit heures trente à cette période de l’année. En ouvrant les yeux, elle avait aussitôt deviné que quelque chose était différent dans sa chambre. Des objets avaient-ils changés de place ? Non.

La jeune femme s’était redressée, encore endormie et les cheveux comparables à un nid de corneilles. Elle s’étira en baillant mais se recouvra très vite de ses couvertures lorsqu’elle sentit le froid hivernal sur sa peau, traversant sa robe de nuit. Elle se demanda si elle n’allait pas se retourner dans son lit pour retrouver les bras de Morphée ne serait-ce qu’une petite heure lorsque son regard se posa sur le fauteuil disposé face à elle.

Quelqu’un avait pénétré dans sa chambre cette nuit ! Et bon sang, c’était sa robe pour le bal qui se trouvait là ! Excitée comme une puce, Sarah oublia le froid et sauta à moitié de son lit pour se ruer sur ce petit bijou qui lui appartiendrait le temps d’une soirée.
Comme elle se l’imaginait, c’était une robe d’époque, à l’image du manoir. Ça ne l’intrigua pas outre mesure puisque depuis le début de son séjour, elle s’était mise en tête que les propriétaires du manoir mais aussi leurs hôtes, les Northwoods, jouaient à fond la carte du dix-neuvième siècle et de l’environnement lugubre. Avant de s’emparer de la robe aux teintes violettes, exactement ce qu’elle avait souhaité en passant, Sarah attira son attention sur ce qui semblait être un carton d’invitation.

Chère Sarah Ravenshill, Le Bal de Nouvel An aura lieu dans le jardin, à l'arrière de la maison et commencera à 19 heure précisément. Tu auras pour cavalier Drew Northwoods. Sois à l'heure et profite pleinement de cette soirée. N'oublie qu'il s'agit d'un concours que tu pourrais facilement gagner si tu le souhaitais réellement. Fais donc attention à tes actions ce soir-là si tu espères t'attirer les faveurs des membres de la famille. Conserve ce carton, c'est ton invitation. A bientôt, Les organisateurs

La jeune femme se retint de pousser une exclamation enthousiaste et reposa le carton pour s’emparer de la robe mise à sa disposition. Elle la souleva à sa hauteur pour pouvoir l’examiner dans le moindre détail. De son œil d’experte, c’était un tissu violet au prix mémorable. La robe était longue au point de toucher le sol. On ne verrait donc pas ses chaussures… Tant mieux, elle n’aurait pas à mettre les talons qui l’avait tant torturée lors de son cours de danse avec Alan. Elle pourrait se contenter d’un modèle plus classique, mais aussi plus confortable. Cela éviterait les grimaces de douleur face à son cavalier. Ha oui, son cavalier. Elle jeta de nouveau un coup d’œil à son invitation qu’elle avait survolé, il fallait bien l’avouer. Drew Northwoods. Oh, formidable ! Elle aurait à faire à l’un des propriétaires du manoir. Drew… N’était-ce pas le fils de Ronald ? Si, bien sûr, Alan lui avait parlé de lui : « Un gamin assez hautain ». Un gamin ? Elle aurait un gamin pour cavalier ? Sarah fut assez refroidie mais décida de rester optimiste. Après tout, elle n’avait jamais eu à faire à lui personnellement, et aurait peut-être une tout autre opinion de lui. Elle l’espérait. Vraiment.
Bien qu’il ne fut pas son cavalier -elle l’avait espéré sans non plus se monter la tête- elle espérait aussi voir William au bal. Et à cette occasion, elle voulait être sublime. A l’occasion du bal, pas du majordome. Quoi qu’il en faisait forcément partie. Elle se demanda d’ailleurs s’il ne serait pas présent juste pour leur servir des coupes de champagne et circuler avec un plat de toast. Elle savait que cette idée lui gâchait son plaisir, c’est pourquoi elle attira de nouveau son attention sur la robe.
Elle était sophistiquée, faite de dentelle minutieusement brodée à plusieurs endroits. Cela avait dû demander un travail de titan, surtout si cela avait été fait à la main. Les manches étaient longues et lui arriveraient certainement aux poignets. Quand au décolleté, il n’était pas très prononcé afin de rester correct. Sarah aurait certainement besoin d’un push-up si elle souhaitait mettre sa poitrine en valeur. Elle voulait être tout simplement radieuse.

Enfin elle se décida à reposer son petit trésor et se rendit dans la salle de bain afin de faire sa toilette. Elle barbota un moment dans la baignoire tout en s’appliquant un masque d’argile sur le visage, puis un soin sur ses cheveux. Elle ne pouvait même pas s’empêcher de chantonner à l’idée du bal le soir même. Elle regretta de ne pas pouvoir utiliser son sèche-cheveux, ni son lisseur, ni son boucleur ! Seigneur, comment allait-elle se débrouiller ? Heureusement, Sarah avait toujours un plan B. Après être sortie de l’eau et s’être soigneusement séchée, elle entreprit de se faire une tresse africaine. En séchant, ses cheveux prendraient alors une forme soigneusement ondulée qu’elle pourrait alors coiffer à sa guise.

Sachant qu’elle avait toute la journée pour se préparer, elle enfila un jogging en toile et un T-shirt -jamais elle n’aurait voulu qu’on la voit comme ça!- et s’appliqua à manucurer ses ongles. Une French manucure. Ce détail ferait peut-être plaisir à Alan.

Sarah passa le reste de la journée à se pouponner, ne prenant même pas la peine de sortir de sa chambre, ni pour voir du monde, ni pour manger. Sur le coup de seize heures trente, elle estima qu’il était temps de passer aux choses sérieuses et passa de nouveau dans la salle de bain. Coiffure, maquillage -léger mais un peu plus voyant qu’à l’accoutumée-, elle s’aspergea de parfum. Ces trois étapes lui prirent plus d’une heure. Enfin, il fallut choisir les bons sous-vêtements. Hé bien oui, Sarah n’était pas seulement un ange. En plus de vouloir se sentir bien dans sa peau, elle ignorait quelle tournure prendrait la soirée. Remettons-nous dans le contexte : Sarah est une fille belle, riche, qui profite de sa jeunesse et à l’expérience des garçons.

Elle enfila ensuite sa robe avec une grande délicatesse et n'aperçus qu’à ce moment le collier qui l’accompagnait, dissimulé dans un pli du fauteuil. Elle retira le sien et accrocha le nouveau avec empressement autour de son cou : il tombait tout juste au creux de son décolleté. La tenue semblait être faite pour elle, sur mesure. Sarah avait remonté et attaché ses longs cheveux roux et bouclés, dégageant sa nuque et affinant considérablement son visage. Elle était juste parfaite, et surtout, elle se croyait au beau milieu d’un film.

Dix huit heures trente. Sarah attrapa son carton d’invitation et un châle noir épais en prévision du froid qui les attendrait tous une fois dans le jardin. Elle s’empressa de retrouver son chemin et de dévaler les escaliers qui la menaient au rez-de-chaussée. Elle parvint enfin dehors et fut parcouru dans grand frisson, bien qu’au bout de quelques secondes, elle se fut habituée à la froideur du dehors. De légers flocons tombaient du ciel noir et des nuages épais, donnant à la scène quelque chose d’encore plus magique. Sarah se prenait pour une princesse.

Une fois arrivée au jardin, elle ne se sentit pas le moins du monde intimidée par les personnes qui s’y trouvaient déjà. Bien au contraire, elle se tenait bien droite et observait chaque invité avec minutie. A première vue et pour le moment, elle était la jeune femme la plus ravissante de la soirée, à n’en pas douter. C’est alors qu’elle reconnu William, légèrement en retrait près du buffet. Oh tiens, le buffet ! La gourmandise de Sarah se réveillait tout doucement, mais le majordome l’intéressait bien plus. Tout en restant où elle était, elle le contempla, l’air de rien. Will était particulièrement élégant et surtout, il portait bien mieux cette tenue que celle du majordome. Lui aussi avait l’air d’un personnage de film, et ils iraient certainement très bien ensemble. Elle aurait voulu qu’il la remarque. D’ailleurs, comment aurait-il pu la louper ? Seulement il n’était pas son cavalier.

C’est à ce moment que Sarah reprit ses esprits et se demanda à quoi pouvait bien ressembler Drew Northwoods. Un gamin à l’air hautain… Ça ne devait pas bien être dur à trouver. Elle se mit alors à scruter l’arrivée de son cavalier, remarquant au passage qu’Alan n’était pas encore arrivé. Elle espérait qu’il ne se défilerait pas.
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeVen 31 Déc - 0:47

Le psyché me renvoya un reflet étrange de moi-même, piqueté par endroit des tâches de vieillesse qui le maculaient et déformé là ou il avait été fendus. Je dus me pencher légèrement pour mieux voir ce que je faisais et piquer dans mes cheveux la dernière épingle. Enfin je reculais d'un pas et jugeais de moi même. Ma robe se composait d'une combinaison de soie blanche sur laquelle reposait une gaze argentée piqueté de cristal cousu. D'inspiration grecque elle tombait sans un pli jusqu'au sol tandis qu'un ruban de soie blanche noué sous ma poitrine mettait en valeur mon buste que découvrait un décolleté des plus séduisants. Comme toujours je portais des gants, mais ceux-ci était long et remontait sur mes bras jusqu'après mon coude, donnant l'impression que j'avais plongée mes bras dans du vif-argent. Une partie de mes cheveux était artistiquement relevé sur le haut de ma tête ou un discret diadème d'argent et de diamant les retenaient, le reste coulait librement dans mon dos jusqu'après mes reins. A mes oreilles et autour de mon cou étincelaient des diamants montés sur d’exquises montures d'argent ouvragé. J'avais portée cette parure de diamant et d'argent la nuit de ma mort, et leurs dessins trahissaient leur ancienneté.

M'emparant d'un petit pot de cosmétique j'appliquais sur mes lèvres une touche d'un rouge cerise qui sembla faire comme une trainée de sang noir au milieu de mon visage opalin. Je me saisis ensuite d'un petit poudrier et appliquais sur mes paupière un fin voile de poussière argentée. Je me contemplais alors vraiment. Avec mon teint de nacre si peu vivant je ressemblais à une statue que l'on se serait plus à vêtir comme une princesse d'autrefois. Immobile, l'illusion semblait presque s'imposer, au point que la douceur de ma joue aurait pu sembler être celle du marbre polie. S'il n'y avait pas eut mes lèvres si rouge qu'elles en devenaient presque noir il aurait été impossible de ne pas se laisser saisir par la tromperie. Me détournant du reflet de moi-même j'allais enfiler les ballerines brodées de perles ivoire qui complétaient ma tenue. Comme au ralentie j'attrapais le petit flacon de parfum et appliquais sa senteur de rose délicate que ma peau veloutée. Et je m'immobilisais enfin.

Mes yeux améthyste effleurèrent le carton d'invitation de leurs profondeurs mélancoliques et je m'interrogeais. Dans quel dessein me rendais-je à ce bal qui semblait presque n'être que la sinistre répétition du premier que j'avais vécue ici? Je m'étais parée comme la fille de prince que j'étais, mais j'obéissais plus en cela à mon éducation qu'a une quelconque frivolité. Il ne s'agissait là que de se conformer aux convenances, il eut été incorrect de se montrer à ce bal pauvrement habillée. Mais pourquoi s'y rendre justement, encore par respect des convenances? Cela avait-il donc suffit pour la décider? Je ne doutais pas qu'une part de moi-même se fut révoltée de l'insulte commise en déclinant l'invitation de mes hôtes, mais je ne pouvais m'empêcher de songer que ma présence était un affront bien plus grands encore. On avait requis la présence d'une jeune fille tragiquement emportée par l'incendie, pas celle de la complice des assassins. Mon âme ne pouvait nier le fardeau de mon péché. A dire vrai je ne saisissais pas moi-même pourquoi je me trouvais sur le point de rejoindre le bal.

Me sentais-je donc si désespérément seule pour avoir cédée à la faiblesse? Étais-je donc si lâchement égoïste qu'il m’était impossible de refuser cet compagnie que je méritais moins que tout autre? L'éternité passé à ployer sous les sanglots qui m’assaillaient dés que je me laissais allée aux souvenirs du passé m’était en vérité insupportable. Si cela avais été en mon pouvoir je me serais offerte une seconde fois à l'étreinte de la mort. Ce qui m’était hélas tout aussi impossible que d'être jamais libérée de ma douloureuse culpabilité ou des souffrances de ma jeunesse. Tant de larmes, toujours, sans qu'il ne sembla possible de les étancher. Était-ce si abominable de ma part que de chercher le temps d'une nuit un peu de réconfort, quand bien même il ne se fut agit que d'une illusion? Oui ça l’était. Néanmoins je ne pouvais pas m'y opposer, je ne pouvais vraiment pas. Décidée je franchis le seuil de ma chambre réduite à l'état de ruine avancée et me dirigeais vers les escaliers éclairés par les lanternes.Ils me conduisirent à un corridor que j'empruntais avant de franchir une porte qui donnait sur l'extérieur, à l'arrière du manoir. Là, je fis une brève halte.

La neige tombait des cieux en larmes cristallisé versées par quelques anges trop affligés, il n'y avait nul vent pour la faire virevolter et elle se laissait donc tomber au sol avec un léger balancement. Un fois le sol embrassé, ces flocons disparaissaient comme le plus éphémère des amant. Je portais alors mon regard sur la piste de danse, une estrade modeste qui se colorait joyeusement des lueurs chatoyantes apportées par de délicats lampions; elle était pour l'heure pratiquement déserte. Le buffet semblait avoir accaparé l'attention de tout ceux déjà présent. Le charme des délicates pâtisseries, la douceur des viennoiserie et milles autres gourmandises s'attirait plus de galant que quiconque. Tout avait été fait pour donner à la fête une petite touche de féerie, quelle ironie lorsque l'on songeais que nombres des invités présent ce soir n'étaient rien d'autre que des âmes privée de repos, condamné aux géhennes de la terre. M'avisant du fait que je bloquais le passage je m'avançais lentement à pas gracieux remontant une allée de gravillon.

Certains regards se tournèrent vers moi à mesure que le voile d'obscurité qui m'enveloppais se découvrait face aux lampions. De fait, plus que l'admiration qu'aurait put susciter ma beauté sublimée par ma tenue de bal, c'est la curiosité qui faisait scintiller toute ces prunelles. Pour ceux qui l'étaient, il était d'une évidence criante que je n'appartenais pas réellement au monde des vivants, mais à celui des fantômes. Pourtant la solitude dans laquelle je vivais recluse faisait que mon visage demeurait une énigme, fort peu aurait été ceux capable de se souvenir m'avoir brièvement croisée lors du dernier bal tenu en ces lieux. J'adressais à tous un sourire qui n'atteignit pas mes yeux, ce que personne ne sembla noter. Je laissais ensuite mon regard scrutée la mince foule des personne déjà présentes à la recherche de William, mon cavalier. J’aperçus enfin un visage familier, portant sur ses traits déliés une tristesse ancienne. Lui ne dissimulait rien de ses pensées, peut-être n'y voyait-il aucun intérêt. Je me dirigeais vers sa silhouette élégamment apprêtée en portant pour ma part un masque de sérénité poli par l'usage. Bien habile celui qui décèlerait le profond désespoir qui ne m'abandonnai jamais, et dont les griffes cruelles enserraient mon cœur en une parodie d'étreinte amoureuse.
Arrivé en face de lui je plongeais dans une exquise révérence, mes bras se courbant souplement tandis que je m'inclinais sans déranger ni l'ordre de ma toilette, ni celui de ma coiffure.

-Messire, il semblerait que je sois votre cavalière pour la soirée...
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeVen 31 Déc - 9:59

BIIIP BIIIP BIIIP BIIIP BII *clic*

Alan éteignit l'alarme de son portable et se leva de son lit, l'air pataud. Six heures trente... qu'est ce qu'il lui a pris de se lever si tôt ? L'entrainement, tout simplement. Depuis son premier cours avec Sarah, il s'appliquait à s'entrainer à la danse et il se levait plus tôt que prévu ce jour la pour de bonnes raisons : c'était le bal, aujourd'hui. Mais avant tout, pour ne pas perdre les bonnes habitudes, il a l'intention de fouiller le manoir en quête d'infos sur le manoir et leurs habitants.

Après une bonne douche et s'être préparé pour la journée, Alan commença son enquête en faisant un crochet par la cuisine.

Huit heures... rien de nouveau, hélas... enfin si en fait. Alan se dirigea vers sa chambre, les bras chargé du tourne-disque et quelques CD qui lui avaient servi pour ses entrainements à la danse et il remarqua, sur le lit, des habits pliés et un carton présent dessus



Cher Alan Otoko,

Le Bal de Nouvel An aura lieu dans le jardin, à l'arrière de la maison et commencera à 19 heure précisément.
Tu auras pour cavalière Scarlet Northwoods,

Sois à l'heure et profite pleinement de cette soirée. N'oublie qu'il s'agit d'un concours que tu pourrais facilement gagner si tu le souhaitais réellement. Fais donc attention à tes actions ce soir-là si tu espères t'attirer les faveurs des membres de la famille.

Conserve ce carton, c'est ton invitation.

A bientôt,
Les organisateurs


Scarlet Northwoods... non, ça lui disait rien... quoi qu'il en soit, si elle était comme tous les Northwoods qu'il a croisé, il n'allait pas apprécier cette femme. D'autant plus que c'était un fantôme... Bizarrement, l'idée de danser avec qui semblait être une revenante le faisait frissonner. Alan allait devoir jouer la carte du comédien et faire le poli pour espérer faire bonne impression. Pas question de péter un plomb devant sa demi-soeur !

Alan posa le carton sur la table de chevet et s'empara de la tenue.

Le noir dominait dans la tenue : veston, pantalons, même les chaussures. En revanche, le gilet et le foulard étaient rouges. Alan appréciait la tenue : le noir était la couleur qui lui allait le mieux. Au moins, ceux qui avaient choisi sa tenue avaient vu juste.

Le jeune homme reposa soigneusement les habits sur le lit, dans le même état qu'il les avait trouvé, puis commença son entrainement qui durera jusqu'à 16 heures, avec juste une pause à midi le temps de manger.

Suite à cela, préparation pour le bal. Alan prit un bon bain puis soigna ses cheveux, bien qu'il garde la coiffure habituelle. Il s'aspergea d'un peu de parfum puis enfila sa tenue. 18 heures 35, il était temps d'y aller.

Calmement, le jeune homme se rendit vers le jardin arrière. Après ses nombreuses vadrouilles, il a fini par connaître le manoir et le chemin menant vers le portail, bien que celui-ci présente encore une inébranlable résistance. Par respect, il n'est évidemment jamais allé dans les zones interdites.

Finalement, le voilà sur le lieu du bal. Alan remarqua rapidement Sarah et lui fit signe. Il constata que la demoiselle faisait de l'oeil à un ténébreux près du buffet. Qui était-ce ? Bah, peu importait, elle choisissait ses fréquentations... et puis, c'était sa grande soeur, pas sa petite, donc il n'avait aucune autorité sur elle.

Les flocons tombaient du ciel et fondaient au sol, dansant au rythme de la musique qui provenait de l'estrade. Alan se tenait près de l'entrée. Qui était cette Scarlet Northwood ? A quoi ressemblait-elle ? Etait-elle du type hautaine, comme le petit Drew ? Il n'en savait rien et de toutes façons, plus vite la soirée sera finie, mieux ça ira.

Alan gardait un air calme et digne, observant les femmes pour tenter de découvrir qui était Scarlet.
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Tu es quoi ? : Uuuh~ Je suis un fantôme, voyons !


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† Qui es-tu ?: Héritier des Northwoods~ On dirait pas, hein ? ♥
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeVen 31 Déc - 15:50


Cet après-midi-là, tous étaient très agités à l’étage du manoir. Chacun cherchait ses affaires, peut-être empruntées il y a quelques dizaines d’années par un cousin ou une cousine. Et des pas résonnaient sur le sol, des cris retentissaient contre les murs sombres. En revanche, aucune porte ne claquait. Personne ne se donnait pas la peine de les ouvrir aujourd’hui. On n’avait pas le temps. Après tout, il nous suffisait de rentrer dans la chambre des autres en passant à travers un mur. C’était assez grossier, effectivement, mais la plupart d’entre nous n’étaient pas trop dérangés par cela.
Cependant, être interrompu sans cesse pendant que je me préparais ne m’aida pas vraiment à être habillé rapidement… J’avais déjà préparé ma tenue le matin même, faisant apparemment preuve d’une grande prévoyance.

Ma cavalière m’avait été désignée. Il s’agissait de Sarah Ravenshill. A l’entente de son nom de famille, mon père avait pris un air scandalisé et était parti très fièrement dans son bureau.
Non mais, attendez ! C’est quand même lui qui la invitée, pas moi ! Alors qu’est-ce que c’était encore que cette réaction… ? Je n’arrivais vraiment jamais à le comprendre, lui…
Enfin, je devais dire que j’étais un peu nerveux, étant donné que je ne l’avais jamais vue. Assis sur mon lit, mon regard perdu dans le vide, je tâchai de me remémorer ce qu’avait dit Will à son sujet… C’était apparemment une jeune londonienne qui avait réussit à le perturber, lui si souvent impassible. Cette Sarah était assurément une personne intéressante. Je supposai que je devais néanmoins m’attendre à une personne un peu plus âgée que moi. En effet, le terme « jeune », employé par Will, signifiait souvent « qui a une petite vingtaine d’années ». Ce n’était pas jeune dans le sens où je l’entendais, moi.

Je passai ma main, d’un air distrait, sur le tissu violet du gilet que j’enfilerais bientôt. Je ne devais pas m’angoisser ainsi. Ce soir, je ferais de mon mieux. Au moment même où j’eus cette pensée, il sonna dix-sept heure.
Avec soin, lentement, j’enfilai mes habits. C’était un costume assez classique, mais joli. Une chemise blanche recouverte d’un gilet violet. Mon pantalon ainsi que mon veston étaient sombres, presque noirs. Le foulard clair autour de mon cou était maintenu en place par une broche sertie d’une belle pierre aux reflets bleutés. Le tout, dans son ensemble était assez joli.

Je me regardai dans le miroir durant une dizaine de minutes, vérifiant que chaque détail était parfait. Je ne devais pas faire d’erreur. Pas la moindre.
C’était un grand miroir sur pied qui faisait à peu près ma taille. Malgré son âge assez élevé et l’utilisation assidue que j’en faisais, il ne semblait pas vouloir s’abîmer au fil des années.
Penché vers la surface lisse et brillante, écoutant chaque son qui résonnait dans ma chambre, attentif à ma famille qui courait dans le couloir, je souriais. Mon visage éclairé par la lune déjà apparue dans le ciel d’hiver était immobile face à son reflet brillant. Du bout des doigts, je caressai la surface polie et poussai un léger soupir.
Tout à coup, je me redressai et tournai mon visage vers la fenêtre. Au dehors, des milliers de flocons d’un blanc pur et lumineux ondulaient doucement. J’aurais voulu en attraper un et le regarder couler dans la paume de main. Disparaître doucement… C’était une fin si belle pour une chose si petite.

Profitant du temps qui restait, je me coiffai, cachai toutes les imperfections qui eussent pu sur mon visage fin et pâle, frottai mes chaussures pour qu’elles brillent. Mes yeux d’un bleu grisé semblaient, cette nuit-là, scintiller autant que les flocons.


Lorsque je sortis du manoir, je fus doucement enveloppé par le vent léger.
Autour de moi, tout ressemblait à un mirage. Les haies et les roses, baignés dans les flocons brillants paraissaient irréels. La lumière vaporeuse de la lune avait plongé le jardin entier dans un rêve flottant. J’avançai doucement sur l’herbe humide, de peur de briser ce songe étrange.

Lorsque je me fus rapproché de l’endroit où se déroulait le bal, cette impression de rêve disparut. Ici, les lumières dansaient, les gens discutaient et la nourriture trônait fièrement sur le buffet, comme si elle invitait à s’en approcher.
J’avais décidé de me comporter admirablement bien ce soir. Enfin, j’étais toujours poli au naturel. Effectivement, lorsque l’on se montrait grossier avec moi, je n’hésitais pas faire de même, mais une personne s’adressant à moi gentiment pouvait être sûre que je lui répondrais avec une tendre sourire. Je tâcherais aussi de ne pas agir à la manière de l’enfant qui était encore en moi, mais plutôt à celle de l’adulte qui avait déjà commencé à naître dans mon esprit, il y a de cela plus d’un siècle.

Je restai dans un coin, immobile, observant tout autour. Je reconnus Alan, qui semblait lui aussi observer les autres personnes. Je crus aussi voir une silhouette connue. Une jeune femme vêtue d’argent, étincelante, se glissant lentement entre les invités du bal. Et finalement, j’aperçus Will, près du buffet. Le buffet, quelle bonne idée !
Je m’approchai mais ne dis rien, attrapant quelque chose à manger. C’était absolument délicieux… Il faudrait que j’en reprenne, absolument.
Je regardai Will, qui n’était qu’à un mètre de moi, tout au plus, du coin de l’œil. C’était un regard un peu méfiant car je ne savais pas du tout comment il pourrait réagir ce soir.

Finalement, je restai là, sans bouger, espérant que ma cavalière me trouverait ou que je la trouverais moi. Cela risquait d’être difficile, puisque nous ne nous connaissions pas…
Quittant enfin Will des yeux, j’observai les alentours.
A quoi ressemblait Sarah ?


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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeSam 1 Jan - 22:27


Alors que Sarah attrapait du bout des doigts une flûte de champagne (es possible?) et la portait à ses lèvres, elle faillit recracher ses bulles de luxe en voyant une ravissante demoiselle s’approcher de William. Et charmante, elle l’était. Bien que Sarah ne puisse pas la dévisager à son aise de l’endroit où elle se trouvait, elle semblait avoir un visage de poupée. Une idée intensifiée par son teint pâle, plus que celui de la londonienne. Elle se lança dans une révérence ridicule -qui de nos jours se comportait encore de la sorte ?- avant de lâcher quelques mots que Sarah ne pouvait entendre d’où elle était. Il s’agissait certainement de la cavalière de William.

La londonienne tapota légèrement sa coiffure du bout des doigts afin de s’assurer que tout était encore bien en place, visiblement de mauvaise humeur. Et pourquoi l’était-elle ? N’était-ce pas de la… jalousie ? Sarah posa à nouveau un œil critique sur Aimée. Bon, certes elle était jolie, mais pas autant qu’elle. En plus de cela, Sarah préférait de loin sa tenue. Et puis cette fille était maniérée… Non, elle n’avait rien à craindre. Après tout, c’était à elle que William avait demandé de lui parler de Londres, se donnant de la même façon l’occasion de se revoir. Sarah savait bien que leur rencontre était particulière. Non, vraiment pas de quoi s’inquiéter… Et pourtant, William et Aimée avaient l’air semblables, ils allaient bien ensemble… Mais Sarah n’aurait su dire pourquoi.

Contrariée, elle finit sa coupe d’une traite avant de la reposer sur une petite table de jardin. Elle posa son châle noir sur ses épaules et croisa les bras sur la poitrine, fixant sans le vouloir le couple qui s‘était formé à quelques mètres d‘elle. Elle détourna les yeux pour s’attarder sur d’autres choses, d’autres personnes, quant elle aperçu Alan qui lui faisait signe. Sarah décrocha un petit sourire à son demi-frère accompagné d’un léger signe de la main. Bon, elle n’allait pas se laisser gâcher la soirée à cause d’une légère boule au ventre dont elle ne comprenait même pas la signification.

Au final, toujours non accompagnée, elle allait rejoindre son frère pour se changer les idées quand son regard se posa sur un jeune homme qui semblait correspondre aux critères qu’elle s’était fais sur Drew Northwoods. Blond, fin, propre sur lui, jeune. Et dégageant l’impression qu’il était imbu de lui-même. Et puis… Il portait du violet, tout comme Sarah. C’est ce détail qui la conforta dans son idée, sans vraiment savoir pourquoi. Elle n’eut pas besoin de prendre son courage à deux mains -elle avait naturellement bien trop d’assurance- pour s’avancer vers celui qu’elle croyait être son cavalier.

- Drew Northwoods ?

Tout en parlant, elle tapota l’épaule du jeune homme qui lui avait tourné le dos sans le savoir. Elle avait également prit soin d’afficher un sourire charmeur, auquel beaucoup de garçons avaient déjà succombé. Elle remarqua en passant qu'elle n'était pas plus grande que le dénommé Drew -s'il s'agissait bien de lui- et que ce détail rendait déjà tout de suite mieux l'idée qu'elle se faisait de leur couple pendant le bal. Elle se félicitait intérieurement d'avoir changé de chaussures pour abandonner ses talons de dix centimètres.
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeDim 2 Jan - 19:10


Lorsqu'une main se posa sur mon épaule, je me retournai immédiatement. C'était sans doute devenu un réflexe à présent. Toucher ainsi une personne dans une foule, cela signifiait souvent que l'on voulait lui parler. C'était une manière polie d'appeler quelqu'un.

— Drew Northwoods ?

La personne qui m'avait appelé était une jeune femme qui devait avoir quelques années de plus que moi, de longs cheveux aux reflets roux attaché de manière très élégante, un regard vif, un sourire attirant, ... C'était une très belle personne.

— Oui. Et je suppose que j'ai affaire à Sarah Ravenshill...

Je souris à mon tour. C'était un sourire sans arrière pensée. Il semblait simplement signifier "Je suis heureux que vous m'ayez trouvé". Il n'y avait pas besoin de plus. Je contemplai un instant le visage de mon interlocutrice puis baissai les yeux avec politesse. Sarah devait assurément avoir beaucoup de succès auprès de la gent masculine. A mon époque, elle aurait été honteusement courtisée par de nombreux hommes. Mais, aujourd'hui, cela ne se faisait sans doute plus... Faire élégamment la cour aux demoiselles.

— J'ai été à beaucoup de bals et y ai vu beaucoup de femmes, mais, sans aucun doute, vous faites partie des plus belles. De plus, cette robe vous va à ravir.

Du regard, je désignai la longue robe violette, comme par magie assortie à mon costume. Le compliment que je venais d'offrir est Sarah n'était en aucun cas une flatterie. Je le pensais sincèrement. En effet, bien qu'il m'arrivât d'être hypocrite, je tâchai toujours, en complimentant, de dire la vérité. Il suffisait de chercher matière dont on pouvait dire du bien et, chez cette Sarah Ravenshill, c'était sa beauté. Peut-être, en revanche, était-elle stupide et méchante. Ca, je l'ignorais encore. Mais pour ce qui était du physique, il y avait beaucoup de choses positives à en dire.
Si nous étions à mon époque, je lui aurais fait un baisemain. Mais ce n'était pas le cas... Préférant ne pas risquer de faire une bêtise dès maintenant, je me contentai d'incliner la tête pour la saluer.
Lorsque je me relevai, je plongeai mes yeux dans les siens, un peu plus bas étant donné qu'elle m'arrivait à peu près au niveau de la bouche. Heureusement, je n'avais pas mis de chaussures trop plates, étant asssez prévoyant. Elle avait un regard très beau, semblant montrer à la perfection ses émotions. Elle paraissait être méfiante, car son regard était en quelque sorte charmeur. Comme si elle souhaitait m'apprivoiser dès le départ, pour éviter tout risque et être sûre de m'avoir sous son contrôle. C'était l'impression qu'elle me faisait. Mes yeux d'un gris bleuté rencontrèrent les siens, noisettes et chaleureux. Je restai quelque instant comme ça, immobile, me demandant quoi faire à présent, avec cette personne si différente de moi.
Finalement, je me mis à rire doucement, plaçant ma main devant ma bouche. Je souris à nouveau à ma cavalière, cette fois, d'un air un peu plus gêné.

— Je suis désolé, mais, alors que je suis rarement pris en défaut, je ne sais pas quoi dire. Sans doute parce que j'ignore complètement quel genre de personne vous êtes.

J'avais été très sincère. Je me l'étais promis. Passer son temps à chercher les mots n'aidait en rien. Je souhaitais en apprendre plus sur Sarah Ravenshill, m'amuser ce soir et aussi gagner le concours.

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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeLun 3 Jan - 22:04

    Alors qu'il contemplait encore les brillants cadeaux du ciel, certaines connaissance apparurent autour de lui, comme si chacun avait voulu se joindre à ces songes flous. La toute première âme qui arriva dans son champ de vision fut celle de la londonienne, habillée et maquillée impeccablement. Pourtant le jeune homme faisait mine de regarder ailleurs, jetant quelques regards curieux sur cette personnalité si étrange. Il ne voulait pas lui parler maintenant, l'univers aristocrate déconcertait beaucoup trop le simple majordome qu'il était, leur conversation n'aurait pu que finir en une bouilli indescriptible de phrase froids et futiles, du moins pour sa part. Il devait cependant avouer que le violet la rendait encore plus imposante dans cette soirée où tout n'était qu'apparence. Il se tourna instant de son côté, irrésistiblement attiré par cette femme si unique, l'admirant sans un mot. Quel était ce sentiment qui le troublait lorsqu'il voyait ses yeux noisette si fier d'être vu? Il ne pouvait pas l'exprimer avec des mot, ce mélange de mal-être et de solitude. Peut-être était-ce cette différence d'état qu'il l'accablait. Après tout il n'était qu'un revenant subsistant par le simple espoir qu'un jour il puisse goûter au délicieux repos éternel. Mais à cet instant il aurait aimé appartenir aux même univers que l'européenne, ne serait que ce soir pour pouvoir la complimenter sur sa si élégante robe. Pourrait-il devenir un Cendrillon pour une fois dans sa vie? Mais la réponse résonnait déjà dans sa boite crânienne, comme une fatale condamnation. Non, son destin se limitait à être un employé maudit à servir pour l'éternité ces maître, une marionnette de choix. Être un homme ne semblait pas faire partie des options possibles, du moins pas pour ce bal. Il détourna lentement le regard, acceptant avec tristesse le mur qui le séparait de la vivante, sa main se serrant sur sa poitrine. Même si on cœur ne battait plus, les aiguilles de son désespoir s'enfonçait d'avantage comme à chaque tintement d'aiguille. Quand le temps cessera-t-il de s'écouler?

    Juste avant qu'il ne perde le peu d'espérance qu'il lui restait , la silhouette d'une demoiselle qu'il avait crû disparue depuis un des siècles s'annonça humblement devant lui. Maquillée comme une statue de marbre et pourtant si réelle, cette femme à l'allure de mirage était bien devant lui, s'inclinant noblement devant lui. Il la fixa un instant puis, s'assurant qu'il était bien réveillé, lui fit un triste sourire mélancolique. Alors Aimée était bien de retour... De ses prunelles miels, le majordome décela cette langueur qui brillait au plus profond des pupilles violettes de l'ectoplasme. Pourtant elle avait mis tout les effort du monde à le dissimuler, mais William avait de le don de repérer les symptômes qui le tourmentaient chez ses semblables. Son visage s'assombrit, faisant passer cette certaine compréhension du malheur." Tu souffres aussi n'est-ce pas?" Voilà ce que disait ses lèvres.
    Il prit tendrement sa main, y déposant un baiser rempli d'empathie. Ce n'était pas vraiment ce qu'on s'attendrait du froid majordome, mais un reste de sa personnalité passée avait toujours voulu imiter ces gentilhomme aux gestes chevaleresque. On ne pouvait pas lui en vouloir d'essayer d'égayer l'atmosphère avec cette acte un peu surprenant. De plus, c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour communiquer son soutient envers cette malédiction commune sans utiliser de mots. Peut-être serait-elle incapable de décrypter ce qu'il mettait corps et âme à exprimer, mais au moins cela le soulagerait un peu . Il se plongea de nouveau dans l'océan d'améthyste de sa cavalière et articula avec politesse:


    " Vous avoir comme partenaire est une chance inestimable, je ne pensais plus vous revoir lors de la dernière soirée. Essayons de passer un bon moment, même si le bonheur nous fait défauts depuis un certain temps..."

    Maintenant debout, le jeune homme lui sourit de nouveau, d'un de ces faux sourire qui cachait si bien la peine. Autant être assorti avec sa camarade de chagrin, au moins leur comédie les occupera un peu. C'est alors qu'il se désintéressa de sa compagne pour observer de loin les agissement du blondinet qui semblait discuter avec Sarah. Drew serait donc le partenaire de l'anglaise? En tout cas cela ne l'étonnerait pas, il se ressemblait un peu à son avis. peut-être par leur élégance. Il les salua de la main d'un air neutre, ignorant s'ils allaient y réagir. On pouvait s'attendre à tout du petit farceur, mais aujourd'hui était un jour où il devait faire honneur à ses origines...
    Se tournant devant la triste femme, il chercha des paroles pour briser le silence pesant qui s'était installé entre eux. Voyant le buffet encore peu assailli par les invités affamés, il lui proposa donc cérémonieusement:


    " Milady, souhaitez-vous goûter aux succulentes pâtisseries que nos cuisiniers ont confectionné avec soin ou désirez-vous faire autre chose?"


    Son attitude de majordome refaisait surface et il récupéra ses yeux perçant et cette froideur naturelle qui accompagnait ses actes. Mais il essaya d'esquisser un mince , espérant que la princesse comprendrait qu'il ne s'agissait qu'une passade et qu'il se forcerait à ne pas être insupportable. Il s'agissait d'une occasion particulière, même s'il n'était que le reflet de lui-même, il tâcherait à ce que la revenante n'ait pas honte de son partenaire. Mais sa conscience lui disait que de toute façon rien ne pourrait la démoraliser d'avantage que de voir l'aube d'un nouveau jour. Car le lendemain se levait toujours, même pour ces êtres sans souffle qui ne désirait seulement que ce soit leur dernière nuit...
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeMar 4 Jan - 1:53

Il était beau, d'une beauté douloureuse néanmoins, le genre de beauté qui blesse le regard et que possède les anges déchu, banni à jamais du Paradis et condamné à l'errance. Son regard d'or fondu ne gardait nulle trace de la moindre chaleur, il n'y avait nul réconfort à y puiser, seulement une tristesse profonde teintée du gris du désespoir. On aurait put lire semblable souffrance sur mon visage, si je n'y avais pas pris garde. C'est à peine si je me trahissais d'une légère fixité, comme si j'étais incapable d'élever la comédie au point d'afficher une joie véritable. Cela suffit pourtant à ce qu'il perce d'un effleurement sagace de son regard, le masque que je portais, et qui voilait mes pensées. Je vis luire ces prunelles d'une mélancolie adoucie et crut y déchiffrer la plus silencieuse des reconnaissances. Je n'avais aucun droit de prétendre à cette empathie, aurais je agis différemment que jamais il n'aurait épousé cette peine qui était sienne. Je sentis pourtant frémir le coin de ma lèvres, soumis à l'envie de se retrousser sur un sourire empli d'amertume.

J'éprouvais une certaine surprise à le voir me toucher aussi naturellement, ses doigts effilés s'emparant des miens comme s'ils avaient étés de cristal fragile. Autrefois peut-être, mais plus aujourd'hui, encore et encore il aurait put les fracassé d'une étreintes brutale sans parvenir à les briser. Je m'attendais à ce que mon contact lui répugne, j'aurais eus l'impression de le voir réagir justement, mais je sentis plutôt ses lèvres se poser tendrement sur la soie argentée couvrant le dos de ma main. Il n'y avait dans ce geste déférant aucune passion charnelle, du moins rien de ce que j'imaginai en être, mais je fus pourtant infiniment troublée. Ma main trembla dans la sienne comme un oiseau affolé mais je conservais fermement mon masque de courtoisie. Lorsqu'il me relâcha je laissais retomber contre moi mon bras sans vie, et la soie vint frôler la gaze étincelante. Se doutait-il qu'il était le premier depuis plus d'un siècle à m'avoir touchée ainsi? Imaginait-il que sa douceur m’était une douleur bien plus vive que n'importe qu'elle brusquerie? Elle était comme un baume cruel, qui m'apaisait autant qu'il me brûlait. S'il ne le savait pas, je ne lui montrais pas, et je répondis tout aussi poliment que lui-même:

-Je suis surprise que vous ayez conservé un souvenir de moi, nous nous étions pourtant fort peu vus lors de cette nuit trop tôt achevée.
Je m'arrêtais là avant de perdre prise sur mon impassibilité et je repris, plus neutre encore: Je ne sais si ma compagnie est à même de vous apporter la moindre réjouissance, en vérité j'en douterais plutôt, mais je ferais mon possible pour ne pas vous sembler inopportune en ce soir de fête.

L'étais-je déjà? Ma compagnie lui était-elle un fardeau comparable à celui de sa peine? Ou tout simplement...pourquoi croire que ce ne fut pas le cas? Quelle insensée je faisais vraiment, il n'y avait rien de surprenant que de le voir se détourner de moi comme l'on se détourne des choses de peu d'importances. Son attention fut retenue ailleurs par une jeune femme tout aussi douloureuse à regarder qu'il l'était. Tellement vivante et heureuse de l'être que c'était comme de prendre conscience à nouveau de ma mort que de la voir si humainement insouciante. Sa vivacité me brûlait plus que la peine de mon cavalier ,rappelle acide de ma faute, car elle était tout ce que je ne serais plus en ne l'ayant pourtant jamais été. Je ne crois pas garder le souvenir de m'être un jour sincèrement réjouie comme elle-même le faisait, il n'y avait plus eut de place pour cela après que l'angoisse et la souffrance fussent entrée dans ma vie. Brusquement incapable de continuer à l'observer je me détournais sèchement et attendis patiemment que mon cavalier me revienne.

Lorsqu'il reprit la parole, je jetais un regard vers le banquet comme si je le voyais vraiment pour la première fois. Perturbée comme je l'étais, les délicieuses pâtisserie n'aiguisaient pas ma gourmandise. D'ailleurs je n'avais nul réel besoin d'y gouter, la faim ne me ferais pas mourir plus que je ne l'étais déjà. Mieux valais donc que je laissa cela à ceux capable d'en profiter pleinement ou dont les appréciations flatteuses reviendraient aux oreilles de la cuisinière. Mais il ne s'agissait pas que de moi et c'est de cela surtout que je tint compte lorsque que je lui offrit ma réponse.

-Rejoignons donc le buffet messire, je gage que vous trouverais à votre goût les mets qui y sont présentés. Du moins, ainsi en sera-t-il si les apparences ne nous trompent point...

J'avais pour ma part oublié le goût de la cuisine du manoir, je n'y avais plus touché depuis la nuit de ma mort et même là mon attention avait été accaparée ailleurs. Lorsque la faim devenait insoutenable et me torturait plus sûrement qu'un tison chauffé à blanc plongé dans mes entrailles je me rendais au village pour y suppléer. Ainsi avais-je l'impression d'expier un peu mes péchés, plus j'attendais et plus le sentiment de faire pénitence s'imposait à moi. En cet instant je sentais d'ailleurs la douleur familière tordre mon ventre, mais je n'y prêtais plus attention, pas ici. Il y avait tant d’autres choses plus importantes que ce tracas mineur. Je passais donc mon bras sous le siens pour déposer légèrement la pointe de mes doigts sur son avant bras et je le laissais me guider jusqu'à la table de son choix. Songeuse je laissais m’échapper quelques mots :

-C'est une belle nuit pour danser...je pourrais me laissée emportée...

Oui, je pourrais m'abimer dans ces ténèbres si semblables à ceux de mon âme. Les lumières qui venaient égayer cette noirceur n'étaient que d'éphémère bougie placée dans des lampions de soies colorées; comme il serait facile de les faire taire et de rendre l'instant aux ténèbres. S'oublier le temps d'une danse...portée par l'obscur plus que par la musique, je le pourrais si aisément...
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeMer 5 Jan - 15:42


Ce fut une chance que Sarah ne vit pas William offrir un très galant baisemain à sa cavalière. Qu’en aurait-elle pensé ? Rien de bon n’en serait ressortit, c’était évident. Elle avait déjà manqué de s’étouffer ne serait-ce qu’en le voyant en compagnie de celle-ci, alors le voir si proche de cette dernière… Au lieu de succomber à la tentation perverse qu’était l’espionnage, elle décida plutôt de se consacrer entièrement à Drew Northwoods, qu’elle venait justement d’interpeller. Ce dernier se retourna aussitôt.

- Oui. Et je suppose que j'ai affaire à Sarah Ravenshill...

- C’est bien moi.

Drew échangea un léger sourire avec Sarah qui le lui rendit. Pendant un court instant, les deux jeunes gens se dévisagèrent. L’adolescent avait la peau très pâle et les yeux d’un bleu tirant légèrement sur le gris. Son visage n’avait plus tout à fait les traits de l’enfance, ni ceux de l’âge adulte. A première vue, Drew Northwoods devait avoir quelques années de moins que Sarah. Pour autant, il était plus grand qu’elle et était habillé de façon singulièrement élégante, ce qui comblait l’écart d’âge entre eux qui aurait pu déranger la jeune femme.

Puis tout en désignant la robe de Sarah, son cavalier pour la soirée reprit la parole :

- J'ai été à beaucoup de bals et y ai vu beaucoup de femmes, mais, sans aucun doute, vous faites partie des plus belles. De plus, cette robe vous va à ravir.

Suite à cela, il salua la londonienne en inclinant légèrement la tête. Pendant ce temps, Sarah réfléchissait plus que la normale aux paroles de Drew. Pour son jeune âge, il s’exprimait de façon très soutenue, et surtout il semblait très doué lorsqu’il s’agissait de complimenter les jeunes femmes. A croire qu’il était bien plus mûr que son apparence le laissait supposer. Peut-être était-ce dû à son éducation qui devait être plutôt strict à en croire les dires d’Alan, c’est du moins les déductions qu’avait faites Sarah lorsque son demi-frère lui avait soutenu que Drew Northwoods semblait craindre son père. Car Drew était loin de ressembler aux jeunes dont Sarah avait l’habitude à Londres, de part son attitude. La jeune femme s’était attendue à un langage beaucoup moins subtil venant de son cavalier, et elle en était agréablement surprise, même si un peu perturbée également… Les gens qui vivaient au manoir, notamment William et Drew à présent, semblaient vraiment décalés. Rien que cette façon de vouvoyer était déconcertante. Sarah, elle, ne perdait pas l’habitude qu’elle avait de tutoyer les personnes de sa génération.

- Merci pour ces compliments, je n’en attendais pas tant.

En réalité, Sarah jubilait intérieurement. Bien sûr qu’elle attendait ces compliments. Elle-même se trouvait radieuse et elle avait prit tellement soin de se préparer pour l’occasion qu’était le bal qu’elle aurait été très déçue si personne ne lui avait fait remarquer à quel point elle était sublime. Drew venait de marquer de nombreux points auprès de la jeune femme, et ce n’était que le début.

Puis les deux jeunes gens échangèrent un regard pendant lequel un léger silence se fit. Rien d’oppressant, ou de dérangeant. D’habitude, Sarah n’aimait pas les « blancs », ceux-ci la mettait mal à l’aise. En présence de Drew, cela paraissait… Normal. Puis ce dernier finit par émettre un petit rire qu’il cacha de sa main. Ça ne faisait aucun doute, ce garçon connaissait les bonnes manières. Il était loin de l’idée qu’elle s’était faite en entendant les dires d’Alan et se demanda bien ce qui avait pu passer par la tête de son demi-frère.

- Je suis désolé, mais, alors que je suis rarement pris en défaut, je ne sais pas quoi dire. Sans doute parce que j'ignore complètement quel genre de personne vous êtes.

La jeune femme esquissa un sourire compréhensif avant de répondre aux paroles de son cavalier, se laissant entraîner elle aussi dans le jeu de la bienséance exagérée. Elle replaça correctement son châle sur ses épaules tout en prenant la parole :

- Il n’y a pas de quoi être désolé. Il est vrai que se rendre à un bal sans connaître son partenaire est assez déroutant, mais c’est aussi promesse de surprises. Bonnes ou mauvaises, peu importe, la soirée n’en est que plus intéressante.

Alors que le regard de Sarah « s’égara » vers William et sa cavalière, ce dernier les salua justement de la main. La jeune femme aurait voulu lui sourire en retour. Au lieu de cela, ses yeux se posèrent sur la compagne du majordome et Sarah sembla soudain se refroidir. Elle eut le réflexe de se redresser afin de se tenir encore plus droite qu’elle ne l’était déjà, paraissant par la même occasion un peu plus assurée. En tout cas, plus assurée qu’elle ne l’était sur le moment. Puis elle finit par détourner le regard pour attirer de nouveau son attention sur Drew. Drew était son cavalier ce soir. C’était à lui qu’elle devait se consacrer par conséquent. Et puis, il avait su attiser la curiosité de la jeune femme au moment même où il l’avait complimenté.

- Le personnel participe également au bal ?

C’était en effet un détail qui avait interpellé Sarah, bien qu’elle ne soit absolument pas contre. C’était aussi une manière détournée de parler de William. Et de sa compagne attitrée. Se rendant compte qu’elle ne pouvait donc pas s’empêcher de se renseigner sur le majordome, Sarah enchaîna aussitôt sur un autre sujet, peut-être un peu trop précipitamment.

- T… Vous êtes le premier des Northwoods que je rencontre depuis mon arrivée.

Ne pas oublier de vouvoyer.

- Votre père semble être très accaparé la journée, en tout cas au point de ne pas pouvoir recevoir ses invités.

Son ton n'était en rien celui du reproche, c'était une simple constatation. Sarah aurait également bien demandé à Drew la raison de sa présence au manoir, Londonienne qu'elle était, mais ne tenait pas à commencer la soirée sur cette note. En revanche, elle était curieuse de voir la réaction de son cavalier à l'évocation de Ronald Northwoods. Il fallait bien commencer la conversation quelque part, bien à tomber, c'était sur un sujet susceptible de troubler Drew. Bien sur, ce n'était absolument pas délibéré.
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeMer 5 Jan - 19:07



Un sourire apparut sur le beau visage de ma cavalière lorsqu'elle confirma son identité. Sans doute n'était-ce qu'une simple réponse au mien. Après tout, elle avait probablement rêvé d'un autre cavalier. Quelqu'un de plus âgé peut-être, de plus beau et de plus confiant que moi. Ca ne faisait presqu'aucun doute, et ce visage sympathique, alors, ne constituait qu'une façade trompeuse destinée à se montrer polie et maniérée ? Cela aurait été vraiment très dommage.

— C’est bien moi.

Je choisis de croire que malgré tout, je convenais à Sarah. Ne serait-ce qu'un peu. Moi, elle me plaisait pour l'instant. Bien que nous n'ayons que très peu discuté, elle semblait être une personne intéressante, avec qui il est possible de parler de choses diverses. Qui plus est, sa beauté était une grande qualité. Après tout, lorsque l'on rencontre quelqu'un, ce que l'on regarde en premier est forcément son apparence. Même si l'on ne le souhaite pas, c'est inévitable. On fonde un jugement simplement en observant ses habits, son allure ou les traits de son visage. Il était évident que dans la vie de tous les jours, une belle personne avait un avantage sur les autres.

Suite à mon compliment à ce sujet, la beauté, ma cavalière inclina doucement la tête, comme je l'avais moi-même fait. Sarah semblait réfléchir à présent. Je me sentis soudain mal à l'aise, regrettant mon compliment. Pensait-elle que je ne faisais que la flatter sans réellement penser ce que je disais. Je devins plus nerveux encore et, au moment où j'ouvris la bouche, cherchant quelque chose à dire, ce fut elle qui parla.

— Merci pour ces compliments, je n’en attendais pas tant.

Je fus soulagé d'entendre cela, bien que ma nervosité ne disparût pas complètement. Je me sentais toujours un peu perdu. Lors des bals auxquels j'avais participé, j'avais toujours su comment agir. Mais ici, j'étais en terrain inconnu...
Finalement, Sarah, tout en remettant son châle correctement sur ses épaules, répondit à mes pitoyables excuses. Peut-être à présent, irais-je mieux. Toute fois, j'ignorais encore ce qu'elle pourrait souhaiter faire... Danser ? Continuer à discuter ?

— Il n’y a pas de quoi être désolé. Il est vrai que se rendre à un bal sans connaître son partenaire est assez déroutant, mais c’est aussi promesse de surprises. Bonnes ou mauvaises, peu importe, la soirée n’en est que plus intéressante.

Bien qu'elle eût raison, mon problème était en réalité tout autre. Autrefois, je savais toujours comment me conduire à un bal. Avec les hommes auxquels je parlais, avec les femmes avec lesquelles je dansais ou encore avec les enfants avec lesquels je jouais gentiment. Mais à présent, les choses avaient changé. Mon dernier bal... A quand remontait-il ? A ce jour tragique, bien sûr... Il n'y en avait plus jamais eu depuis.
Et, évidemment, alors que nous n'avions que très peu changé depuis notre mort, le monde, lui, s'était modifié. Des gens étaient morts et d'autres avaient pris leur place. De nombreuses choses avaient été inventées et d'autres avaient été découvertes. Et parce que tout avait changé à part nous, je ne savais absolument rien des gens d'aujourd'hui. Bien sûr, il m'arrivait d'aller au village et, au passage, d'apprendre de nouvelles choses, mais ce n'était rien. Si mon monde se résumait à la campagne, que pouvais-je savoir, au fond... ?

J'aperçus soudain Will qui nous faisait un petit signe de la main. Même s'il ne pouvait imaginer ce que je ressentais à ce moment, cela me remit en confiance et je souris à nouveau. Concentré et prêt à tout pour réussir à me comporter bien, je lui fis un signe en retour, accompagné d'un grand sourire.

— Vous avez raison... A vrai dire, je suis certain que cette soirée et vous, également, me réservez de bonnes surprises.

D'un air des plus sympathiques, je me tournai à nouveau vers ma cavalière lorsque j'eus terminé ma phrase. Celle-ci posa alors une question à laquelle je ne m'attendais pas vraiment.

— Le personnel participe également au bal ?

Malgré le fait que je ne m'était pas préparé à ce genre de question, je n'eus aucun problème à répondre. Je pus me mettre à parler sans réfléchir, juste naturellement.

— Oui, il participe aussi. Cela peut paraître étrange, je suppose, mais c'est une occasion un peu particulière. Il est après tout très rare que nous ayons des Invités. En tous cas, des Invités comme vous... Et puis, on peut voir ça comme une récompense pour tout leur beau travail. Après tout, même s'ils ont été supervisés par des membres de la famille Northwoods, le buffet et la décoration de ce soir ont été réalisés par eux.

Je détournai un instant le regard, mais toujours le sourire aux lèvres.

— En fait, je pense que nous avons toujours été gentils avec nos domestiques... Moi, en tout cas, je pense l'avoir été... Pour moi, ils ne sont pas de simples employés. J'ai tissé des liens très forts avec la plupart et je les considère donc comme des membres de ma famille, ou, au moins, comme des amis.

Ayant à nouveau plongé mes yeux dans ceux de Sarah, j'affichais toujours le même air. A la fois heureux et déterminé. Parker du passé me faisait sourire malgré moi. Je pouvais aisément me remémorer le bon vieux temps où je jouais avec ma sœur, mes cousins, mes cousines et certains de nos domestiques. Will, par exemple. Bien sûr, lorsque nous étions morts... tout avait changé.

— T… Vous êtes le premier des Northwoods que je rencontre depuis mon arrivée.

T... ? Tu... ? Oh, si elle voulait me tutoyer, elle pouvait bien... Mais peut-être que le proposer serait un peu grossier... A nouveau, je commençais à me poser des questions sur ce qui devait se faire et ce qui ne devait pas. A mon époque, on ne l'aurait même pas envisagé... Mais maintenant ?

— Votre père semble être très accaparé la journée, en tout cas au point de ne pas pouvoir recevoir ses invités.

Un instant, mon sourire s'effaça pour faire place à une moue désolée.

— Je suis vraiment navré pour cela... A vrai dire, personne ici n'est vraiment... disponible, disons, durant la journée. Je tiens à m'excuser pour cela. Nous sommes ne mauvais hôtes, je suppose... Néanmoins, être le premier membre de la famille que vous rencontrez me fait sincèrement plaisir. J'espère au moins que je ne vous suis pas de trop mauvaise compagnie...

Je tâchai de retrouver mon sourire avant de continuer. J'aimais sourire aux autres, surtout si cela pouvait les rendre heureux, aux aussi. Et puis, il valait mieux sourire devant un inconnu. Cela permettait sans doute de plaire un peu plus.

— Outre cela, je serais ravi de vous présenter les autres membres de ma famille, à l'occasion. Mais, pour le moment, y a-t-il quelque chose que vous souhaitez faire ? Il y a un magnifique buffet, juste ici, mais peut-être n'avez-vous pas faim. Dites-moi simplement quels sont vos désirs.

J'inclinai à nouveau la tête, poliment et, lorsque je la relevai, je dis enfin ce que je souhaitais lui faire savoir.

— Sarah... Je ne connais absolument pas la manière dont vous avez l'habitude de parler aux gens que vous rencontrez, mais je souhaite que tout se passe comme vous le souhaitez. Alors, que vous ayez envie de me tutoyer ou de me vouvoyer, cela ne change rien pour moi. Les deux me vont. Faites comme il vous plaira puisqu'après tout, vous êtes une Invitée ici. Et vous êtes également ma cavalière pour ce soir.

Devais-je faire ce baise main pour lequel je m'étais torturé l'esprit quelques instants plus tôt ? S'il en fallait un, c'était le bon moment... Pour appuyer ma demande si elle la prenait bien, pour m'excuser si elle la prenait mal... Mais, et si elle prenait mal ce geste d'attention en lui-même... ? J'avais aperçu Will en faire un à sa cavalière et m'était dit que nous avions les mêmes idées. Cependant, sa cavalière était un fantôme... Elle devait être habituée...

A moitié convaincu seulement, bien que mon visage ne le laissait probablement pas paraître, je pris la main de Sarah dans le mienne. Doucement, pour lui laisser le temps de réagir si cela ne lui plaisait pas. Je me baissai un peu pour être à une meilleure hauteur et, ayant tenté de garder le sourire tendre avec lequel je lui avais dit qu'elle pouvait me tutoyer ou me vouvoyer selon ses préférences, je baissai le visage vers le dos de sa main. Mes yeux étaient toujours dans les siens, ne perdant pas de vue son regard noisette et tentant d'y discerner ses émotions. Finalement, lorsque mes lèvres furent presque posées sur sa peau, je m'arrêtai dans mon mouvement. L'usage était ainsi, on ne se contente que d'effleurer la main de la dame avec ses lèvres. Pourquoi, je ne l'avais jamais su... Cependant, je tâchais de faire de mon mieux. Une fois cela fait, je me redressai pour, une fois, encore, incliner ma tête devant Sarah Ravenshill.

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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeJeu 13 Jan - 8:07

Les couples se formaient pour la danse. Chaque homme trouva avec plus ou moins d’aisance sa cavalière pour la valse qui se jouait en cette heure. Une multitude de robes à froufrous virevoltaient autour des queues de pie… Seul un homme restait déséspérément seul devant l’entrée. Un seul homme regardait partout en quête de la femme ésseulée… ce quelqu’un était, évidemment, Alan…

L’expression de son visage oscillait entre colère et déséspoir : s’était-on joué de lui ? Cette Scarlet Northwoods existait-elle vraiment ? Ou bien celle-ci n’avait-elle pas à jouer de rôle dans ce bal ? Peut-être était-elle aux bras d’un autre ? Peut-être était-ce là la vengeance de Ronald pour son impudence ?

Que faire puisqu’elle ne venait pas ? Pour commencer, il allait rester seul encore un moment et observer. Il voyait Sarah en couple avec… Drew Northwoods ? Tiens donc, c’était lui le cavalier de sa demi-sœur ? Il regarda le jeune homme avec un regard noir quand celui-ci fit un baise main à sa demi-sœur… plus ça allait, plus il avait l’impression que tout a été arrangé pour le faire enrager… non, autant garder son calme et faire comme si de rien n’était…

Finalement, fatigué de rester debout à côté de l’entrée comme une plante, il se dirigea vers le buffet et prt un verre de ponch histoire de s’occuper un brin.

Pourquoi diable était-il seul ? Pourquoi cette Scarlet ne se montrait-elle pas ?

Pourquoi a-il accepté de quitter sa chambre alors que cette soirée s’annonçait déjà mal avant d’avoir franchi le seuil de la porte ?
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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeJeu 20 Jan - 16:12


Event | Le bal du Nouvel An 315

Alice avait laissé ses longs cheveux pendre dans son dos. Elle avait fait de son mieux pour qu'ils soient tout brillants et soyeux. Elle souhaitait être belle ce soir. Non pas pour se faire remarquer, mais simplement pour honorer la famille Northwoods. Alice était une jeune femme humble et simple. Elle n'avait pas besoin d'être regardée. Au contraire, cela la mettait souvent mal à l'aise. N'étant qu'une simple servante, elle n'avait pas de vêtements très élégants, mais elle avait pris soin de choisir ses plus beaux. Il s'agissait simplement d'une robe rouge et rose. Pas celle d'une lady, avec des dentelles et des rubans, mais celle de la simple femme de chambre qu'elle était. C'était celle qu'elle portait lorsqu'elle se rendait au village pour la messe. Car Alice avait toujours beaucoup cru en Dieu. Alors, lorsque c'était possible, le dimanche, elle allait à l'église du village et, invisible, se mettait dans un coin pour prier. Autour de son cou, Alice avait un joli ruban de soie rose que lui avait un jour offert une amie à elle. A ses pieds, des bottines brunes, cirées jusqu'à luire parfaitement. Devant le miroir de sa chambre, elle attacha avec soin une fleur jaune dans ses cheveux bruns.

Elle avait un travail à accomplir. Un travail très différent de ceux auxquels elle avait été habituée. Alors qu'elle avait déjà participé à la décoration du jardin pour le bal, elle s'y rendait à présent en temps que cavalière d'un Invité. Alan Otoko. Cet homme aurait normalement dû avoir pour compagne Mademoiselle Scarlet, mais celle-ci n'avait pas pu se rendre à la fête. Si Alice avait été chargée de se rendre à sa place au bal, ce n'était nullement pour trouver des excuses à Mademoiselle Scarlet ou au reste de sa famille, mais uniquement par respect pour l'Invité. Le pauvre... Rester tout seul...


Sur le chemin vers le jardin, Alice se sentait telle une Cendrillon, sautillant doucement dans les couloirs vides. Elle ne pouvait s'empêcher de ce demandait à quoi ressemblerait ce Monsieur Otoko. Ce fut cette pensée qui occupa son esprit jusqu'à ce qu'elle pénètre dans l'étendue verte et sombre de la fête. Et, alors qu'elle se rapprochait des autres gens, les lumières semblaient grandir autour d'elle et la musique se faisait plus forte à ses oreilles. S'arrêtant un instant, Alice ferma les yeux et posa sa main sur son coeur. Finalement, elle se mit à chercher Alan Otoko.

Finalement, elle aperçu un homme qui correspondait à la description qu'on lui en avait faite. Fallait-il y aller ? Elle n'avait pas le choix... S'approchant du buffet, ses joues ayant pris une couleur coquelicot, elle serra ses doigts plus fort contre sa poitrine.
L'homme était beaucoup plus grand qu'elle. Elle plongea ses yeux dans les siens. Ceux de l'homme étaient d'un vert émeraude, les siens d'un vert légèrement jaune et brillant. Le coeur d'Alice battait la chamade et elle resta, la bouche ouverte, pendant quelques secondes devant cet homme qui, tranquille, buvait un verre, avant d'oser prononcer quoi que ce soit.

— Monsieur... Otoko ?

Il était certain que c'était lui, aussi, toujours aussi mal à l'aise face à cet inconnu, Alice continua, sans même faire attention aux flocons glacer qui venaient fondre sur ses joues brûlantes.

— Je m'appelle Alice. Mademoiselle Scarlet ayant eu un empêchement, je suis venue à sa place. Elle s'excuse de na pas avoir pu vous prévenir... Je... ne suis qu'une simple femme de chambre, mais je ferai de mon mieux pour que vous passiez une bonne soirée. Vous êtes un Invité, alors... Alors...

Alice avait parlé si vite, sans s'arrêter que finalement, elle osa lever les yeux à nouveau vers son cavalier et prit une grande inspiration. Elle ne dit plus rien. Si on l'avait chargée, elle, de venir, c'est parce qu'elle parlait mieux que la plupart des domestiques. Cependant, envahie par la nervosité, elle perdait complètement le fil. Baissant les yeux, Alice serra le tissu rouge de sa robe entre ses doigts rougis pas le froid.

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MessageSujet: Re: Event | Le bal du Nouvel An   Event | Le bal du Nouvel An Icon_minitimeSam 22 Jan - 19:28

    Stupeur et tremblement, voilà en quoi se résuma son contact avec la jeune demoiselle. Avait-il agit de travers, il l'ignorait, mais le souvenir de ce bras si fragile lui brûlait les doigts et ses lèvres. Il avait la sensation que s'il l'avait touché de serait-ce qu'un instant de plus, elle se serait brisé comme lorsque on laisse tomber un vase en verre sur le sol glacé . Pourtant son regard n'indiquait que de la mélancolie douloureuse et non une instabilité émotionnelle notable. Mais peut-être cherchait-elle à cacher cette faiblesse, comme elle avait essayé de faire de même pour voiler sa tristesse éternelle. Il ne comprenait pas l'intérêt de cette dissimulation creuse; ils étaient tout les deux maudits, atteints de cette même douleur sans fin, alors pourquoi prenait-elle autant de précautions ? Cela l'échappait totalement, comme la raison qu'il l'obligeait à servir ces maîtres qu'il haïssait tant. Mais aux tréfonds de son âme, cette petite voix qu'il ne le lâchait jamais lui murmura qu'il était surement une gêne pour la revenante. Pour une fois il était d'accord avec elle, ce bal n'appartenait pas à ceux dont le sang n'était pas océan. Sa place était dans les coulisses, pas sur la scène....

    Heureusement la voix de la demoiselle fit écho dans sa tête et il la regarda de nouveau, un peu rassuré. Elle n'avait pas perdu sa langue, c'était bon signe. Il l'écouta attentivement, ne perdant pas de vue ces deux perles violettes ne serait-ce qu'un moment. Qu'il y avait-il de si surprenant que de ne pas avoir oublier son visage? Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, Aimée ignorait simplement cet aspect de l'employé.Tout personne qui connaissait un tout petit peu le majordome savait qu'il possédait une surprenante mémoire des visages et des goûts de chaque être qu'il croisait. Même si ce don s'était révélé être une qualité de choix pour son travail, il lui avait rendu la vie dur après que son souffle l'avait quitté. Le jeune garçon ne pouvait pas oublier sa familles et ses voisins aujourd'hui disparue dans l'autre monde. Il était le seul à être rester sur terre, loin de tout ce qu'il avait pu connaître de son vivant. Mais ce qui le surprit d'avantage ce fut qu'Aimée se considérait comme un fardeau. N'était-ce pas plutôt son cas ? Il ne pouvait pas teindre son sang et devenir Lord et n'avait même pas la prétention d'être une entité complète. Il n'était qu'un résidus d'humanité, un simple mirage d'une existence banales, alors à quoi bon faire semblant d'être heureux ?

    Ce ne fut pourtant qu'après avoir saluer son maître et la londonienne que la soirée se gâta. Sa proposition fut plus ou moins acceptée même si sa camarade ne voulait pas déguster un de ces mets divins. Hélas Aimée faufila pris son bras entre le siens. Le majordome se crispa comme si ce contact l'électrocuta. Will n'avait jamais était une personne tactile mais d'habitude il supportait ce genre de familiarité. Cependant elle l'avait prit par surprise et il n'avait pas pu se préparer mentalement. Ses yeux s'étaient perdus dans le vide, mais son regard semblait être affecté par une souffrance sans limite. Il tenta d'entrouvrir ses lèvres pour articuler quelques mots, cependant sa conscience l'en empêcha et aucun son ne put y sortir. Il ne devait absolument pas parler, sous aucun prétexte. Sa respiration s'accéléra et il plaqua doucement sa main sur sa poitrine. Certes, son cœur s'était arrêté il y avait bien longtemps, mais il lui avait semblé qu'il avait bougé au moment où la revenant l'avait touché. Il posa ses pupilles sur la demoiselle qui s'écarquillèrent à sa vue. Ses joues chauffèrent et devinrent d'un rouge miroitant. Un instant, au lieu de voir la triste fantôme, l'image de celle qu'il avait tant chéri était apparu. Il tourna sa tête vers l'estrade pour éviter qu'une autre hallucination apparaisse. Cette soirée servait de prétexte à sa malédiction pour le déstabiliser, il devait vraiment être très prudent. Un regard de plus et son corps l'échapperait...

    Un murmure lui arriva jusqu'aux oreilles. Elle voulait danser. Il était vrai que cette fugitive nuit n'était que la célébration d'une nouvelle révolution solaire, mais il désirait rien qu'un instant oublier ces maux qui le retenait vivant. Alors il ferma les yeux pour éviter une nouvelle vision, se rapprocha de son oreille et lui souffla dans un murmure:


    « Il suffit de me le demander mademoiselle. Cependant je tiens à vous prévenir que cet art ne m'est pas familier, je vous prie donc de m'excuser en cas d'erreur de ma part.... »


    Sans attendre une réponse de la jeune ectoplasme, il serra doucement ses mains entre ses doigts et l'entraîna à quelques mètres de table afin de danser sans aucun risque de collision. Il ne se sentait pas de taille de se montrer sur la scène, mais sous les flocons étincelants la douce mélodie ronronnait tout aussi bien. Son âme se sentait apaisée et ses pas, bien qu'imprécis et maladroits formait une valse convenable. Les paupières toujours closes il se chancelait sans aucun point de repère. Il appréhendait sa vue, peur que sa cervelle divague de nouveau. Aimée était Aimée et cette autre femme n'avait pas à intervenir même s'il désirait plus que tout autre être de la revoir une dernière fois. Sa plus grande peine, sa plus grande faute.... Il aurait voulu la laisser derrière elle, comme tout ses souvenirs heureux de son existence. Mais la tristesse était un poison autrement plus efficace que la joie, laissant toujours derrière elle une empreinte indélébile qui vous colle à la peau. Si seulement la mort lui aurait enlevé ce poids tout irait pour le mieux.

    Ses songes l'avait déconcentré et il marcha sur quelque chose de plus tendre que le sol. Il jeta un coup d'œil à ses pied pour savoir de quoi il s'agissait et lorsqu'il reconnut l'escarpin de sa partenaire il lâcha ses mains et mit deux mètres entre eux. Cela ne pouvait plus durer, s'il ne la regardait pas une autre erreur allait être rajouter à la longue liste de ses péchés. De plus il en avait assez de fuir ce démon qui l'effrayait, sinon il ne pourrait jamais sortir de l'abime de son désespoir. Très lentement, il leva ses pupilles miels, tremblotant de toute parte. Mais étrangement, le mirage avait décidé de le laisser tranquille. Le combat n'était donc pas pour aujourd'hui... Mais plus jamais il s'affaisserait devant cette douloureuse apparition, car il se devait d'être un homme pour lui permettre d'espérer de nouveau. Un mince sourire coupable apparut sur ses lèvres et il bafouilla nerveusement:


    «  Je ne voulais pas vous faire du mal milady, mais comme vous avez pu le constater je suis un piètre danseur... Est-ce vous voulez encore d'un cavalier si maladroit ? »


    Ces mots ne sonnait pas comme de simple excuse sur son incapacité à exécuter quelques pas. Il se sentait coupable de s'être senti confus et de l'avoir assimilé à Elle. Il n'était plus mentalement stable et encore moins sain d'esprit. Illusions et voix rôdaient toujours autant de lui, elles étaient devenues si banale qu'il n'y faisait presque plus attention, du moins si l'on revenait quelques semaines en arrière. Qu'est-ce qui avait changé? Pas grand chose à une étincelle d'espoir. A partir de là tout s'était enchainé. L'horlogerie de son cœur avait recommencé ses cliquetis incessants et lancinants. Mais cette souffrance n'était pas la preuve qu'il n'était pas une statue de glace ? Il espérait cependant que le triste dame ne prendrait pas en compte son égarement présent car la soirée venait à peine de commencer...

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