† Northwoods Manor †
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 La disparition de Nathaniel Floret | Hyde

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Echo AmaryllisMy name is
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Tu es quoi ? : Un humain perdu dans un Monde qui n'est pas le sien...


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MessageSujet: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeSam 16 Juil - 19:38

"Si j’arrivais auprès d’inconnus avec mon masque de pierre, qui pourrait découvrir mes sentiments réels ? Je pourrais peut-être réussir. Ne pas laisser qui que ce soit accéder à mon cœur et le lire."
La disparition de Nathaniel Floret | Hyde 2s9
Hum... D'habitude, j'écris beaucoup moins... J'ai eu vraiment beaucoup d'inspiration sur le coup. J'espère que ça te convient.
Durant la journée entière, j’avais lu et relu la lettre qui était arrivée à la maison quelques jours auparavant. Dès le matin, assis dans le train, je n’avais pas pu empêcher mon regard de balayer encore le papier sec sur lequel une invitation était rédigée à la main. Je ne pouvais m’empêcher de trouver toute cette histoire bien trop étrange à mon goût.

Des rangées d’arbres, tous de tailles égales et plantés de manière rectiligne le long des rails, défilaient rapidement. Jusqu’à ce que, du moins, nous entrions dans le long tunnel qui me mènerait en Angleterre. C’était une journée claire et fraîche, à mon grand soulagement. Les grosses chaleurs n’étaient réellement pas ce que je préférais.

En remettant d’un geste vif la lettre dans l’enveloppe et cette dernière dans mon sac, je levai la tête pour observer le ciel et réfléchir un peu à ma situation. Cette invitation n’était pas nette, c’était certain. On n’invite pas une personne dans un lieu inconnu, surtout quand celle-ci n’a participé à aucun concours... Je n’avais eu que peu de temps avant de partir mais avait tenté de ma renseigner un peu sur ma destination. Cet endroit, cependant, ne semblait pas être un lieu de résidence normal. Ces gens n’avaient pas de site internet ou d’autre chose du même genre, apparemment. Et je refusais toujours de penser qu’un père aurait envoyé son fils à peine majeur et pas du tout débrouillard dans un endroit lointain, inconnu et pas très rassurant. La responsable de toute cette histoire était sa femme. Ce n’était pas un secret. Elle me haïssait et faisait tout pour me tenir à l’écart, exerçant son odieuse autorité sur mon père et moi-même. Ainsi, elle m’avait envoyé là-bas dès ce matin sans que je ne puisse lutter. De toutes manières, je ne pouvais lutter. J’étais bien trop faible pour cela.

Je me repris, plus tard dans la journée, à relire la lettre, comme si j’espérais découvrir, en petit, une information que je n’avais pas vue auparavant et qui me rassurerait sur ma destination. Mais, bien sûr, c’était sans espoir.
Malgré toute l’inquiétude qui régnait en moi à cause de cette invitation, je ne parvenais toujours pas à savoir si c’était une bonne chose ou une mauvaise. Certes, je fonçais peut-être droit vers un endroit mauvais, mais, comme je me l’étais déjà dit durant la nuit précédente — car je n’avais que peu dormi et avait eu le temps de réfléchir grandement — c’était peut-être une occasion. Une occasion de rencontrer des gens qui ne me connaissaient pas et de voir si je pouvais réussir à les tromper. A me faire passer auprès d’eux pour ce que je n’étais pas.

Le fait était que je détestais mon caractère et ce depuis toujours. J’étais le garçon fragile et craintif, mais aussi incapable de détester qui que ce soit, même les personnes les plus cruelles, ou de m’opposer à elles. J’avais donc toujours eu des problèmes. Les plus faibles se font toujours embêter. Et moi, j’étais un de ces êtres faibles. C’est pourquoi je me haïssais parfois. J’aurais voulu pouvoir changer et devenir fort, inflexible et impressionnant. J’avais essayé. Et échoué. Alors j’avais tenté de me faire passer pour tel. Cependant, c’était certain, je ne trompais personne et surtout pas moi-même.

Mais cette fois, c’était différent. Si j’arrivais auprès d’inconnus avec mon masque de pierre, qui pourrait découvrir mes sentiments réels ? Je pourrais peut-être réussir. Ne pas laisser qui que ce soit accéder à mon cœur et y lire ma véritable personnalité. Plus rien, ou presque, ne me rattachait à cet ancien monde où je vivais. Je ne devais pas rester à tout jamais enchaîné à mes souvenirs d’enfance. Même si c’était difficile, je devais essayer.

Je plongeai mon regard dans l’horizon, claire à nouveau. Nous étions sortis de la mer. Il faudrait bientôt changer de train pour rejoindre le village auquel je me rendais. Toujours, des arbres défilaient. Un silence régnait dans le train. On n’entendait rien d’autre que le bruit du train qui avançait fièrement. Tout droit, sans hésiter.

Aujourd’hui, je changeais d’endroit et même, pour une durée indéterminée, de vie. Je disparaissais pour mieux réapparaître. Oui, aujourd’hui était le jour de la disparition de Nathaniel Floret.

C’est en regardant au loin que je descendis du train, en prit un autre en continuai ma route vers le Manoir qui m’accueillerait.

Lorsque j’atteins enfin le village, épuisé, c’était déjà le crépuscule. Cet endroit était assez intrigant. C’était réellement le genre d’endroit que l’on décrit dans les livres. Il semblait subsister une atmosphère ancienne malgré la modernité qui avait été apportée peu à peu. Les maisons avaient, pour la plupart, une allure vieille. Certaines étaient en mauvais état mais d’autres avait vraisemblablement été conservées avec application par les propriétaires.
Selon ce qu’il était écrit dans la lettre, une calèche — vraiment, voulait-on nous plonger dans une ambiance particulière ou n’y avait-il vraiment aucun autre moyen de transport utilisable ? — m’attendrait à la tombée de la nuit en bordure du village. J’attendis donc au bord d’une fontaine puis, lorsque l’astre doré eût disparu par-delà les forêts à l’horizon, je m’éloignai sans bruit, sentant les regards curieux des habitants dans mon dos.

La campagne était définitivement belle dans la nuit tout juste tombée. La route était étroite et bordée de hautes herbes et de buissons touffus. Une rivière semblait couler un peu plus loin, mais m’était dissimulée derrière la végétation. Un panneau de bois indiquait l’entrée dans le village et, pour moi, la sortie.
Je regrettai rapidement de m’être plaint de devoir voyager en calèche car, au fond, les choses anciennes et élégantes me plaisaient beaucoup. Et je ne fus pas déçu lorsque j’aperçus l’ombre mouvante de deux chevaux aussi noirs que ma chevelure et, derrière eux, la forme d’un grand véhicule monté sur de belles roues.

Un homme a l’air indéchiffrable vint me saluer rapidement, chargea ma valise et m’ouvrit la porte afin que je puisse monter. Puis, nous nous mîmes en route. Le chemin s’enfonçait dans les bois et je sentais la route devenir de moins en moins lisse sous les roues de la calèche. L’obscurité se faisait sans cesse plus forte jusqu’à ce que je ne puisse plus rien voir au dehors. J’ignorais si la raison de ces ténèbres était que la nuit tombait encore ou qu’en réalité la forêt se resserrait de plus en plus autour de moi. Les bruits de la nuit et de la forêt se mêlaient à celui du véhicule qui avançait rapidement. Cette fois, il était difficile de voir els arbres défiler, tant les bois étaient noirs. Mais ceux-ci, contrairement à ceux que j’avais vus durant la journée, étaient très différents les uns des autres et poussaient à leur guise, sans que personne ne veuille les aligner.

Cet endroit me plaisait parce qu’il était extraordinaire. C’était une forêt inquiétante et froide mais, dans la calèche, je me sentais en sécurité. Ce fut la dernière pensée que j’eus avant de plonger dans une hypnotique torpeur. Étais-je si fatigué après ma journée de voyage ? Il me semblait être bercé par un son aigu et pénétrant qui assaillait mon esprit jusqu’à ce que je succombe.

Lorsqu’enfin, je repris conscience, j’étais debout dans le froid de la nuit, ma valise posée sur le sol. J’étais apparemment descendu de la calèche dans un état second, et c’était ainsi également que c’était déroulé le reste de trajet.
Je venais, à l’instant où je m’éveillai, de poser le pied à la limite entre un jardin et les sombres bois d’où je venais. Bien sûr, ces jardins étaient aussi sombres, et je n’étais pas certain de les trouver plus rassurant que la forêt. Une longue allée s’étendait devant moi, bordée par d’autres chemins partant sur les côtés, des fleurs, des haies et quelques arbres plus loin. Le domaine paraissait très vaste. Jamais, je n’aurais imaginé qu’il puisse y avoir un tel endroit au milieu d’un bois et mon sentiment de curiosité et d’admiration s’intensifia encore. En pleine journée, ce jardin était sans aucun doute resplendissant. Surtout par une douce journée d’été. Mais pour une personne peureuse comme moi, l’idée de devoir avancer dans l’ombre jusqu’au Manoir paraissait peu enthousiasmante. Il suffisait de regarder l’ombre des haies pour comprendre que n’importe laquelle eût pu ressembler à une forme qui ferait frémir et se cacher n’importe quel enfant. Le problème, c’est que j’en étais probablement encore un pour beaucoup de choses… Malgré tout, je fis semblant de rien et gardai mon air impassible sans rien dire. Après tout, le cocher n’avait pas daigné parler non plus.

J’eus donc, en me retournant, l’abominable surprise de réaliser que je me trouvais à présent seul, au milieu d’un jardin si obscur que je pourrais être capable de m’y perdre. Ma valise, elle, se tenait juste derrière moi. Supposant que je devais me rendre seul à l’intérieur, je pris une profonde inspiration et, avant de récupérer mon bagage, levai les yeux vers la demeure que je n’avais pas encore daigné observer. Elle semblait tout aussi incroyable que le reste. Elle était large et assez haute. Dans la nuit, il m’était impossible d’apercevoir le haut du toit. C’était un manoir datant du dix-neuvième siècle, sans doute, mais toujours en bon état. Étant seul, à présent, je ne fis pas l’effort de cacher à quel point j’étais impressionné.

Quelque chose, cependant, m’intriguait. Depuis que la grille de fer entourant le domaine des Northwoods s’était refermée derrière moi, je m’étais senti envahi d’un sentiment étrange. Une atmosphère particulière paraissait envelopper les lieux et, alors que la maison semblait plutôt belle, je me sentais mal. Ce n’était pas dû à l’obscurité qui m’entourait. J’en étais certain.
Il y avait, d’après moi, réellement quelque chose d’effrayant dans ce lieu. Peut-être était-ce parce que cet endroit semblait irréel, comme sortit d’une histoire mystérieuse. Ou peut-être, la mélancolie qui paraissait flotter là n’était pas juste le fruit de mon imagination.

J’avais été tellement ébloui par la calèche, les bois, les jardins, la façade du Manoir et le sentiment qui flottait dans l’air que j’en avais oublié de m’inquiéter à propos du fait que j’ignorais toujours si cette invitation était vraiment normale. Je ressentais quelque chose mais j’ignorais de quoi il s’agissait.

Je décidai finalement de me diriger vers l’entrée, sans être trop sûr d’être attendu, puisque le cocher m’avait abandonné. Prenant ma valise et avançant en essayant de ne pas trop regarder autour de moi, je me demandai si ce cocher était vraiment un domestique et, si oui, s’il y en avait d’autres au Manoir. Cela semblait incroyable — peut-être même plus que tout le reste — et, si c’était le cas, je finirais par me croire dans un roman policier avec un huit-clos dans un Manoir perdu dans la forêt.

En fait, j’avais presque l’impression que d’un moment à l’autre, j’allais ouvrir les yeux et me rendre compte que je m’étais endormi dans le train sans que rien de toutes ces choses ne se soient produites.


Dernière édition par Nathaniel N. Floret le Ven 5 Aoû - 17:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeSam 16 Juil - 21:53


« Petit prince, qui es-tu ? Une ombre égaré ? Un fantôme oublié ? Ou encore un de ces infâmes être humains condamnés à vivre éternellement comme des spectres que l’on n'identifie que la nuit ? »

La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Ligne10

Ma couronne, ma belle couronne. Tu es le signe de mon pouvoir et du monde que je domine. Je règnerais pour l’éternité et écraserais jusqu’au plus petit être qui me semblera déplaisant.

Comme chaque nuit depuis ma « renaissance », je parcours le manoir dans toute sa longueur, dans toute sa hauteur. J’ai eu le temps d’en apprendre chaque petit détail par cœur, de connaître le moindre recoin, le moindre éclat de poussière grisant sur le coin d’un meuble aussi ancien que moi. J’ai 17 ans, et pourtant ça fait plus de 100 ans que j’existe. Mais à quoi bon compter les siècle lorsque l’éternité est devant moi ? A vrai dire, je m’ennuie à peine depuis que je sais qu’un jour viendra où tout le monde sera à mes pieds. Je pourrais humilier tous ceux qui ont fait du tort à mon petit cœur meurtri. Je suis devenu ce prince sans pitié parce que je n’avais d’autre moyen de survivre ici. Plus personne ne me tendra la main, car je la mordrais jusqu’au sang. Sang que j’aime voir couler à flot de l’hideux corps des autre choses vivantes qui résident en ce lieu plus clos que n’importe où. Je me sens libre de mon éternité, et pourtant prisonnier de ce monde infiniment étroit si on tente de regarder à travers les grilles du jardin.

Cette nuit, je vais chasser. Je cours dans le couloir du dernier étage et m’enferme dans le grenier pour y trouver une proie amusante. Pendant plusieurs heures, je reste planté à croupit, respirant à peine, ne bougeant pas d’un cil. Et mon regard se pose sur une petite boule de poils à la jolie queue lisse et touffue. Aussi fragile que je l’étais. Mais maintenant, c’est moi qui décide de son sort. J’attends que la petit créature s’approche, puis je la saisit à pleine main avant de la fourrer dans un sac en toile que j’ai trouvé un peu avant dans la pièce. Je referme l’étuis contenant le loir que je viens de capturer et je ressort du grenier en galopant. Je suis comme un enfant tout fier de sa trouvaille, brandissant mon trophée avec un sourire fier et une démarche assurée. Puis je me rends en courrant à l’extérieur du manoir, comme si je fuyais quelque chose, m’assurant que personne ne me suive, que personne ne me voit.

J’arrive dans les jardins, le sac bien en main, le secouant par moment pour vérifier la vivacité de la bête qui émet de temps à autre un petit cri. Je trotte jusqu’à l’allée principale et me pose sur un côté de celle-ci, assit les jambes écarté, déposant la besace entre celles-ci –de même qu’un enfant qui s’apprête à manger un sachet de bonbon. Je fourre ma main dans le sac en tachant de ne pas me faire mordre, ce qui ne ferait que me faire redoubler de cruauté, et en sort le petit rongeur tout tremblant. Je défait un lacet à ma chaussure et l’entoure fermement à son cou, reliant l’autre bout à mon poignet. Je m’amuse quelques minutes à voir l’animal se débattre et tirer sur ce lien qui le tient avec sa future torture. Je ricane et sors un canif de ma poche pour venir le pose sur le dos du loir.

Je fouille dans une autre poche et en sort quatre aiguilles assez grosse et assez longues, puis retourne l’animal sur le dos avant de le clouer sur le sol, un petit pieu de métal dans chaque paume de ses pattes. Je souris aux couinements d’agonie qui s’échappent déjà de son petit gosier. Ma lame passe, sinueuse, le long de son abdomen. Je refais la même chose, appuyant un peu plus à chaque fois, jusqu’à sentir nettement les pulsations accélérées de son petit cœur passer de mon couteau jusqu’à ma paume. C’est presque jouissif de voir cette créature trembler. Une petit ligne de chair se dessine sous l’instrument de métal, puis je vois le sang commencer à perler, faisant crier la bête aussi fort que sa proportion le permet. Je ricane de plus belles. C’est tellement excitant !

Ses organes sont maintenant visibles et avec joie je m’amuse à les sortir de son enveloppe corporelle, délicatement, comme une petite fleur fragile. Je coupe chaque vaisseau, chaque veine, chaque nerfs qui relient les entrailles à l’animal. Je laisse son cœur et ses poumons, pour le moment. Puis je découpe minutieusement chaque pattes à la base, laissant la petite créature fragile se tordre de douleur sous chaque coup de lame.

Des pas. J’entends des pas dans l’allée. Un visiteur ? Un habitant du domaine ? Sans doute. Je tends l’oreille pour voir combien de temps il me reste avant que l’intrus s’approche, puis je contemple le loir agonisant. Il ne doit pas mourir, pas maintenant. Je veux le voir souffrir encore un peu. La présence est toute proche, et il me semble que cette personne n’est pas rassurée. Je me retourne vers l’arrivant que je scrute attentivement de la tête au pied. Encore un qui s’est fait piéger. Tant pis pour lui, il ne faut pas être si naïf pour venir comme ça en cette terre inconnue. Je pose mes yeux indifférents dans les siens, puis d’une voie calme et naturelle, lui demande ;

« Tu veux jouer avec moi ? »

Ne voyant premièrement aucune réaction de sa part, je retourne à mon occupation. Je prends entre mes doigts le petit cœur de la créature de poils et lui arrache, tout doucement, juste pour voir sa bouille torturée une dernière fois. Je fais signe à l’inconnu de s’approcher, et le regarde avec un large sourire sadique.

« Fufu… Celui-ci n’aura pas tenu très longtemps. Je suis plus minutieux d’habitude. »

Son regard paraît dégoûté. A vrai dire, j’en connais peu qui se seraient réjouis de voir ça.

« Je te fais peur ? Fufu… »

Question idiote. Il doit être mort de trouille. Et à la vue de ses bagages, il vient tout juste d’arriver. Tant mieux, cela me laissera une chance de plus pour en faire un fidèle serviteur. Je défais le lacet et le remet à sa place, puis je me relève et écrase sauvagement le loir sous ma botte. Je me penche et récupère les aiguilles que je nettoie à vue d’œil, et fais de même avec mon couteau, rangeant ensuite le tout dans la poche intérieur de mon trois quart en cuir marron.

Je m’approche du jeune homme avec un air mauvais, et j’avance ma lame contre son cou, appuyant à peine. C’est ensuite mon visage que j’accole presque au sien, de manière à sentir son souffle accéléré et effrayé. Je le regarde vicieusement, souriant de la même manière.

« Tu veux servir le prince pour le reste de l’éternité qui t’attends ? »

J’exerce une légère pression avec ma lame et élargit mon sourire. De toute façon, il n’a pas le choix, il devra suivre mes ordres si il souhaite que je lui laisse la vie sauve.

Etrangement, il me paraît intéressant. Je suis curieux de voir comment je pourrais le torturer…


La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Ligne10

La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Rp_110
J'écris moi même beaucoup moins d'habitude, et je m'excuse d'ailleurs de ne pas avoir réussi à faire autant de lignes que toi. J'espère que ça ira malgré tout... Je souhaite ne pas avoir fait d'erreurs d'inattention. En tout cas, le tien me convient tout à fait, j'apprécie tout à fait ton style d'écriture.


Dernière édition par Hyde Northwoods le Lun 18 Juil - 13:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeLun 18 Juil - 13:30

"Je ne me laisserais pas faire. Après tout, je l'avais décidé depuis un moment. Le plus difficile était de prononcer les premiers mots. Mais lorsque l'on avait commencé, la suite venait toute seule."
La disparition de Nathaniel Floret | Hyde 2s9
Pas d’inquiétudes, ça ne me dérange pas si tu écris moins que moi. Et puis, vu le roman que c’était, ç’aurait sans doute été difficile de faire autant. J’aime bien ton style, moi aussi.
Par contre, je continue à écrire beaucoup... Je ne sais pas si c'est toi qui me donne beaucoup d'inspiration...
Bien que, sur le moment, je m’étais dit que je n’avais aucune raison de craindre cet endroit, j’en vins à penser que je m’étais peut-être trompé. Premièrement, parce qu’lors que j’étais persuadé que malgré les formes mystérieuses des haies et buissons, rien d’étrange ne se trouvait là. Or, je me trompais. La preuve en fut une voix émanant du bord de l’allée. Là, se trouvait un garçon — sans doute de mon âge à peu près — assis les jambes écartées sur le sol. Par-delà sa voix calme, je pouvais entendre les cris aigus d’un petit animal mutilé juste à ses côtés.

— Tu veux jouer avec moi ?

Quoi de plus anormal, lorsque l’on torture une petite créature au milieu de la nuit dans un jardin, que de poser cette question avec un air aussi paisible, comme si l’on cueillait joyeusement des fleurs sous un soleil d’été ? Ma seule réaction fut de reposer ma valise à côté de moi. Je ne pouvais tout de même pas passer devant ce type comme si de rien n’était…

Peut-être était-ce dû à mon immobilité et à mon silence, mais le garçon se réintéressa rapidement à son animal à l’agonie, plongeant le bout de ses doigts dans l’immense plaie. Je détournai légèrement les yeux. Ce n’était pas le genre de choses que je supportais le mieux de regarder. Du coin de l’œil, cependant, je vis le garçon me faire un petit signe et, après avoir très rapidement réfléchi, j’avançai, laissant ma valise derrière moi. Tenter de m’enfuir de cet endroit de m’apporterait rien. J’étais au milieu de la forêt en pleine nuit. J’avais pu entendre des animaux sauvages durant le chemin pour venir. Même si je parvenais à quitter cet endroit sans que cet espèce de psychopathe de m’attrape, je serais perdu. Il valait donc sans doute mieux aller vers lui et prier pour qu’il ne fasse rien de bizarre. Peut-être, après tout, ne trucidait-il que les animaux ? Même si, il fallait l’avouer, ce n’était quand même pas extrêmement rassurant…

— Fufu… Celui-ci n’aura pas tenu très longtemps. Je suis plus minutieux d’habitude.

Pour la première fois, je plonge vraiment mon regard sur le garçon. J’avais, depuis le départ, évité de le regarder, mais je ne souhaitais pas avoir l’air faible et, de plus, je désirais voir à quoi il ressemblait vraiment. Ses cheveux étaient très sombres, comme les miens, et ses yeux le semblaient aussi bien que, dans le noir, il m’était impossible de dire s’ils étaient bruns ou noirs. Très vite, je cessai de fixer ses yeux. Un affreux sourire ornait son visage fin et lui donnait un air encore plus effrayant — si, bien sûr, c’était possible.

Toute la majesté, beauté ou mélancolie de ce lieu semblait avoir disparu pour ne laisser place qu’à l’horreur de cette situation. Dans mon esprit, je tentai de trouver une explication normale et raisonnable à ce qui se passait. On ne peut cependant pas dire que ces recherches aient été très efficaces…

— Je te fais peur ? Fufu…

Je devais sans doute avoir une expression étrange pour que l'inconnu me pose cette question. Ou, peut-être, savait-il simplement que n'importe qui, à ma place, serait mort de peur. Une fois encore, je ne dis rien. J'avais le sentiment que plus je restais en dehors de la conversation, mieux les choses se passeraient. Même lorsqu'il ne faisait rien, sa voix suffisait à m'effrayer et mon cœur battait à présent la chamade.

A nouveau, il se désintéressa de moi. Il détacha de cou de l'animal une cordelette qui s’avéra être son lacet et se leva, écrasant sauvagement l'animal mort. Il nettoya puis rangea alors des aiguilles et son couteau.
Puis, brusquement, il posa sa lame contre ma gorge. Il n'appuyait pas réellement, mais c'était suffisant pour sentir le tranchant de l'acier contre ma chair. C'était désagréable. C'était le moins que l'on pût dire.

Son visage s'approcha du mien jusqu'à ce que nous nous touchions presque. J'aurais voulu reculer, bien sûr, mais ce n'était pas prudent du tout, dans la situation actuelle. Le regard et le sourire de ce dingue suffisaient à me convaincre de rester en place et ce malgré le couteau posé contre ma gorge.

— Tu veux servir le prince pour le reste de l’éternité qui t’attends ?

Allais-je finir comme ce petit animal ? Non, je ne pouvais pas. Je ne laisserais jamais personne me torturer comme ça. Mais... avais-je réellement les moyens de résister ? S'il essayait, maintenant, de me couper en morceaux... saurais-je me défendre ?

Probablement pas.

Mourir n'était pas plus grand problème, ce qui pouvait peut-être sembler étrange. C'était surtout le douleur qui me dérangeait. Avoir mal était bien une chose que je détestais... Et je ne pouvais même pas imaginer celle ressentie par ce pauvre animal. S'il voulait me tuer, j'aurais préféré qu'il le fasse tout de suite et rapidement. Mais ça, ce n'était probablement pas ce que lui désirait.

Si une personne normale avait pu arriver à ce moment précis et m'aider, ce serait merveilleux. Mais cela n'arriverait pas. Je continuai à me demander la raison de tout ceci. Que se passait-il dans ce Manoir ? Sans doute, finalement, toute cette histoire avait-elle été un piège. On m'avait envoyé à la mort ce matin. Peut-être faisait-on ici un trafic d'organes ? Ou de chair humaine ? Peut-être allait-on me filmer en train de me faire trucider et puis vendre ce film ?

Il y avait, assurément, des tas de choses affreuses qui pouvaient se passer. Mais peut-être, simplement, allais-je mourir ici, sans que personne ne retrouve jamais mon corps. Personne ne me chercherait. Personne, jamais, ne saurait ce qu'il s'était passé. Mourir ainsi en secret et affronter les pires souffrances sans que personne ne puisse au moins se souvenir... Ça paraissait assez triste.

Mais, à présent, il fallait parler. Je ne me laisserais pas faire. Après tout, je l'avais décidé depuis un moment. Le plus difficile était de prononcer les premiers mots. Mais lorsque l'on avait commencé, la suite venait toute seule.

— Non. Pas du tout.

J'avais voulu parler le plus fermement possible, mais ma voix tremblotait de manière très audible. Mais, malgré ma peur apparente, mon ton semblait montrer de la détermination. C'était ce que je souhaitais. Une détermination que je n'avais jamais eue. Et entendre ma voix résonner aussi fermement dans la sinistre nuit qui avait réussi à m’impressionner me donna la force de continuer.

— Je suppose qu'au final, tu me tuera... Non ? Dans ce cas, je préférerais que cela se fasse rapidement.

Mes muscles qui ne s'étaient pas détendus depuis le moment où la lame s'était posée contre ma gorge, se décontractèrent enfin. Lorsque je respirai très profondément pour me calmer, je réalisai que j'avais retenu ma respiration pendant tout ce temps et qu'en réalité, ce moment qui m'avait semblé si long n'avait été que quelques secondes.

Je me sentais mieux. J'étais en danger et m'était peut-être attiré de plus gros ennui encore, mais j'avais réussi à me fâcher contre ce type qui, probablement, le méritais. Après tout, ne me menaçait-il pas avec un couteau ? Comme j'avais presque crié, le murmure qui sortit de ma bouche pouvait paraître étrange. J'avais rassemblé tout mon courage pour parler et, maintenant, c'était mon désespoir qui s’exprimait.

— Mourir maintenant... ne me dérange pas trop. Je pense...
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MessageSujet: Re: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeLun 18 Juil - 14:27


« Pauvre petite chose fragile. Tu as peur entre mes mains, et tu sais que ma lame peut te découper à tout moment. Juste une petit petite pression contre ta gorge et tout sera.. fini ? Non… Pas déjà ? »

La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Ligne10

Il tremble. Il est mort de trouille, mais qui ne le serait pas ? Cela m’amuse plus qu’autre chose. Je sais à quoi il pense, je sais qu’en ce moment même il s’imagine les pires choses qui pourraient lui arriver ici. Je m’extasie intérieurement mais me contente simplement de sourire. Et c’est d’une voie frêle qu’il répond à ma troisième question ;

« Non. Pas du tout. »

La première pensée qui me vient est « menteur ». Il est tremblant et n’a toujours pas respiré depuis que ma lame a approché sa gorge. Il me semble qu’un élan de courage le traverse et lui donne la force nécessaire pour me répondre.

« Je suppose qu'au final, tu me tuera... Non ? Dans ce cas, je préférerais que cela se fasse rapidement. »

Es-tu conscient de ce que tu dis là, petit inconnu ? Je pourrais t’achever sur le champs, mais aussi découper lentement chaque nerfs de ton corps jusqu’à ce que la douleur te fasse succomber. Je pense que c’est sûrement ce que j’aurais fait en temps normal. Et je dois même avouer que je l’ai déjà fait une fois. Torturer quelqu’un jusqu’à la limite. Mais étrangement, cet humain là m’inspire une certaine curiosité au delà de savoir quel râle pousse t-il lorsqu’il expire à cause d’un trop plein de douleur. Un murmure me tire de mes pensées ;

« Mourir maintenant... ne me dérange pas trop. Je pense... »

J’ai le regret de te dire qu’ici tu es condamné à vivre, cher inconnu. Dois-je le prévenir ? Dois-je lui dire ce qui l’attends ? Et puis quoi encore ! Depuis quand est-ce que je me montre charitable envers un étranger… J’ai une fierté moi ! Pourquoi cet étranger me met-il dans cet état ? Me suis-je déjà posé autant de question après avoir rencontré quelqu’un ?

Je lui lance un regard sévère puis range ma lame. Je te hais, descendant Ravenshill. A cause de tes ancêtres, je suis condamné à l’éternité. Moi aussi, je veux mourir. Mais je pourrais tout essayer, c’est impossible pour moi.

« Alors comme ça, tu es assez naïf pour être venu ? »

C’est moi ou je suis en train d’établir le dialogue ? Hyde ! Ressaisit toi ! Pourquoi est-ce que tu essaye d’être gentil ? Aimable est un bien grand mot. Je le regarde froidement et le ton de ma voix ferait mourir sur place un enfant. Alors qu’il ne croit pas que je compte l’apprécier ! Je n’attends pas sa réponse et enchaîne par autre chose ;

« Est-ce que l’éternité.. te fais peur ? Est-ce que ça te fais encore plus peur que moi ? »

Je m’approche de lui et le regarde droit dans les yeux. J’ai l’air d’un enfant. Personne ne croirait –à première vue- que j’ai le corps d’un garçon de 17 ans. A vrai dire, j’ai beau être noble et parler parfaitement bien, mes manières sont –par moments- assez enfantines. J’ai toujours vécu dans mon propre monde, alors j’ai arrêté de grandir, même au bout de 100 ans. Je suis aussi jeune dans mon esprit que je le paraît physiquement lorsqu’il me prends d’être immature. C’est un peu une manière pour moi de lutter contre l’éternité, du lutté contre le temps qui passe.

Sans vraiment me rendre compte de mon geste, je lui attrape la main et le tire à mes côté en trottinant de manière assurée. Tant pis pour ses bagages. De toute façon, il aura largement le temps de les retrouver…

« Je vais te monter les endroits importants que tu devras connaître pour survivre ici. »

Pourquoi je fais ça ? Je me met des claques mentalement et resserre inconsciemment sa main dans la mienne. Je n’ai pas envie de me montrer gentil. J’aurais dû réussir à lui faire peur jusqu’au bout, à le traumatiser jusqu’à ce qu’il se fasse dessus et qu’il parte en pleurnichant. Mais au lieu de ça je l’aide. Je crois que c’est sa dernière phrase surtout qui m’a marqué. Moi non plus, mourir ne me dérangerais pas. Moi aussi ma vie a été suffisamment minable pour qu’elle s’éternise encore… Pourquoi ? Pourquoi jeune étranger, tu es venu tout remettre en cause ce que j’étais parvenu à construire ? Et au fait, quel est ton nom ? Je continue de m’adresser mes méchamment à lui, puis je lâche sa main.

« Par contre, tu ferais mieux de me dire ton nom si tu ne veux pas commencer ta vie ici avec un membre amputé par mes soins. »

Je ne te veux pas de mal, jeune inconnu… C’est juste que tu n’as pas le droit de briser la glace, tu ne peux pas te permettre de tout découvrir. Personne n’a la permission de savoir ce que je ressens.

Je continue de le fixer avec froideur, les sourcils froncés, un simple rictus amusé de son effroi sur le visage.


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Si je te donne de l’inspiration, j’en suis flatté. Je vais tenter de faire plus long là prochaine fois, je dois avouer que j’ai un peu de mal à écrire en ce moment. Je commence à être envahis par l’angoisse de la page blanche. J’ai plein d’inspiration lorsque je lis ton post, puis quand j’arrive devant ma fiche.. plus rien.

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† Qui es-tu ?: Moi ? Un garçon...
† Surnom: Nat'
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MessageSujet: Re: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeLun 18 Juil - 16:08

"Pour moi, l'éternité était quelque chose de très beau. Une chose éternelle... Cela sonne étrangement bien, trouvais-je. L'éternité était une chose magnifique car elle était supérieure aux êtres humains. Nous, nous ne sommes pas éternels..."
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Eh bien, étant donné que j’écris moins d’habitude, je suppose que, oui, c’est grâce à toi que j’ai plus d’inspiration. Par contre, c'est plus court cette fois...
J’espère que ça ira quand même pour toi, puisque tu dis que tu as un peu de mal à écrire.
Je ne relevai les yeux que lorsque je sentis la lame s'ôter doucement de ma gorge. Le garçon avait cessé de sourire et me regardait à présent d'un air sombre. Pendant un moment, j'eus peur de l'avoir mis très en colère, au point qu'il ne trouve plus amusant de me menacer, et eut peur qu'il ne fasse autre chose, de pire encore. Cependant, je me trompais. Il rangea vraiment son couteau mais conserva son air sévère.

— Alors comme ça, tu es assez naïf pour être venu ?

Le ton de sa voix était d'une froideur atroce et il avait un air beaucoup plus agressif qu'avant. Pourtant, j'avais le sentiment que la situation s'était quelque peu améliorée, bien que sa question confirme le fait que je n'aurais jamais dû venir ici... Je me sentais plus en confiance pour répondre mais, au moment où j'allais ouvrir la bouche pour expliquer que je n'avais pas eu d'autre possibilité de venir, il parla à nouveau.

— Est-ce que l’éternité.. te fais peur ? Est-ce que ça te fais encore plus peur que moi ?

L'éternité ? Que voulait-il dire par là ?
Je n'en avais, bien sûr, aucune idée. Pour moi, l'éternité était quelque chose de très beau. Une chose éternelle... Cela sonne étrangement bien, trouvais-je. L'éternité était une chose magnifique car elle était supérieure aux êtres humains. Nous, nous ne sommes pas éternels...
Mais cette question, je ne comprenais pas ce qu'elle pouvait réellement signifier...

Le visage de ce dangereux inconnu était à nouveau proche du mien, mais cette fois, il reste à une distance raisonnable. Je n'avais pas de réponse à donner et j'espérais que ça ne le dérangerait pas trop. Ses yeux étaient plongés dans les miens comme s'il souhaitait lire en moi. Il ne pouvait pas. Personne ne pouvait. Personne ne devait plus voir mes faiblesses à présent. Je devais être fort. Pas faible...
Mon cœur était fermé de manière à ce que personne n'y entre. L'amour est une chose trop dangereuse et je n'avais jamais su m'empêcher d'aimer. Mais les choses n'avaient changé qu'en apparence. J'avais peut-être l'air fort, viril et courageux, mais je ne l'étais pas.
Même ce garçon, qui semblait avoir de sérieux problèmes et m'avais menacé de mort... Même lui, je ne pouvais pas le détester.

Alors que je continuais à regarder les iris — je savais maintenant qu'ils n'étaient pas noirs mais bruns — de l'inconnu, je sentis sa main attraper la mienne, ce qui, dans mon état de stress actuel, suffit à me faire sursauter. Il tenait fermement ma main et c'était mis à trottiner rapidement, m’éloignant de ma valse solitaire. Je n'avais aucune envie de la laisser au milieu d'une allée dans un jardin inconnu, mais je n'avais pas le choix. Je n'aurais pas pu protester et demander pour la prendre. De même, alors que je trouvais embarrassant que ce type me tienne la main, il ne me viendrait pas à l'esprit de ne pas le laisser faire. J'espérai juste avoir l'occasion de retourner chercher mes bagages par la suite...

— Je vais te monter les endroits importants que tu devras connaître pour survivre ici.

Survivre...
J'ignorais s'il fallait, cette fois, répondre, et décidai d'acquiescer à mi-voix.

— D'accord...

Je n'avais aucune idée du genre d'endroits dont il s'agissait mais accélérai le pas, sentant que la garçon avançait vite et commençait à tirer sur mon épaule. Sa poigne se resserra fortement puis, à ma grande surprise, il me lâcha.
Il s'était arrêté, à priori sans raison, et s'était tourné pour me faire fasse à nouveau. Ses sourcils étaient toujours sévèrement froncés mais un rictus s'était dessiné sur ses lèvres et lui donnait à nouveau un air de psychopathe.

— Par contre, tu ferais mieux de me dire ton nom si tu ne veux pas commencer ta vie ici avec un membre amputé par mes soins.

Supposant que n'importe qui accepterait de dire son nom sans broncher face une pareille menace, je dévoilai mon identité rapidement.

— Je m'appelle Nathaniel. Nathaniel Floret.

Je songeai que mon prénom ne devait pas être trop difficile à prononcer pour un anglophone. Je ne retournai par contre pas la question à l'inconnu car, bien que je me demandai qui il pouvait être, je préférais le plus possible éviter de parler.
N'y avait-il personne d'autre dans ce Manoir ? Si, je savais au moins qu'il y avait un cocher quelque part. A moins qu'il ne vive pas ici... Peut-être était-il retourné au village. Il n'y avait vraiment aucun bruit dans les environs, mais ce garçon ne pouvait pas habiter seul dans un si grand manoir, si ? Peut-être ne voyais-je personne car c'était la nuit et qu'ils dormaient tous...
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MessageSujet: Re: La disparition de Nathaniel Floret | Hyde   La disparition de Nathaniel Floret | Hyde Icon_minitimeLun 18 Juil - 23:00


« Tu es sûrement le seul avec qui je fais ça, mais je t’en supplie ne crois pas que je pourrais m’attacher à qui que ce soit… »

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J’ai pris la peine de bien appuyer mes mots pour qu’il s’en souvienne, qu’il ne les oublie jamais. J’ai beau être froid, j’ai beau être distant, je crois que malgré tout je cherche à lui faire comprendre la situation.

« D'accord... »

Ne paraît pas si insouciant ! Tu m’agace au plus haut point à réagir de la sorte… Mais je vais continuer comme si de rien était, je ne laisserais pas mes sentiments déborder. Je lui demande son nom avec une réplique insistante qu’il ne peut détourner, et comme une proie qui n’a pas d’autre choix, il me le donne.

« Je m'appelle Nathaniel. Nathaniel Floret. »

Un nom original. J’aime bien ce nom, il sonne joliment. On dirait un peu une mélodie, un poème, quelque chose de doux et de frénétique à la fois. C’est presque enivrant… Mais je m’égare dans mes pensées, j’ai horreur de cela. Surtout lorsque ce genre de pensées agréables me traversent. Agréable ? Mais à quoi pense-tu Hyde ? Depuis quand trouve tu que les belles chose, que les choses reposantes et tendres sont agréables ?

Je commence à avoir peur de mes propres réactions. Mais ce n’est pas le moment de douter de quoi que ce soit. Je suis le maître ici, je suis supérieur à lui, je ne dois pas flancher. Je me saisit un peu brusquement de sa main, fronçant les sourcils, puis je reprends une allure un peu plus assurée, un peu plus rapide et ferme que la précédente. Je le tire le long de l’allée. Et étrangement, elle me paraît interminable. Aussi longue que le temps qu’il me reste à vivre. Et là, je me rend compte à quel point l’éternité est oppressante, effrayante. Je ralentis le rythme de mes pas, pour finir par m’arrêter totalement. Je jette un œil en direction de la porte du manoir, puis retourne mon regard vers le brun.

« Tu aimes les fleurs ? »

Je me déplore moi même d’avoir posé cette question. Mais quel crétin fini je fais… Et bien vas-y Hyde, tu ne veux pas lui offrir un bouquet de rose tant que tu y est ? Je n’attends pas réellement de réponse en réalité. Même si il n’aime pas, je veux quand même lui montrer le jardin.

« De toute façon, on a le temps. »

Je n’ai toujours pas lâché sa main, mais ma prise n’est plus du tout la même. Ma main se montre plus douce, moins brutale autour de la sienne. Je fais demi tour et marche plus doucement, comme si je me promenais. Nous retournons à l’endroit où il a laissé ses bagages que je soulève d’ailleurs avant de lui tendre d’un geste non-chalent et impatient. Une fois qu’il s’en est saisit, je me hâte dans l’allée, me retournant pour vérifier qu’il soit à ma suite. Je continue d’avancer et je me pose quelques instant près d’un arbuste rosier auquel je vole une fleur de couleur sang, la tenant délicatement dans ma main. Je m’assure qu’il est bien derrière moi et prends un chemin différent qui nous éloigne de l’allée centrale.

« L’endroit où je t’emmène va sûrement te plaire. Si ce n’est pas le cas, tant pis, j’aurais eu du plaisir pour moi-même. »

Je lui prends soudainement ses bagages que je pose dans un coin précis, puis je le regarde avec un air assuré, pour lui faire comprendre qu’il n’y a aucun risque à les laisser à cet endroit. Je me saisit une nouvelle fois de sa main avec la mienne ne contenant pas la fleur, et mon air enjoué et enfantin prends à nouveau le dessus, me faisant trottiner. Et là, je me reprends et m’arrête d’un coup. Depuis quand est-ce que j’emmène mes potentielles victimes dans un des plus bel endroit du domaine ? Et depuis quand je.. me sens.. bien avec une personne, et qui plus est un inconnu ? Je resserre mes deux mains, y comprit celle tenant la rose. Les épines s’enfoncent une à une dans ma paume, laissant couler entre mes phalange un liquide rougeâtre. Je libère sa main afin de pouvoir continuer de serrer mon poing. Je ne sens pas la douleur, car le sentiment qui me pousse à mes limites en ce moment est bien plus fort qu’une douleur physique comme celle-ci. Avec la présence de cette personne, énormément de choses resurgissent dans ma mémoire. J’ai l’impression qu’une fois dans mon ancienne vie je me suis senti aussi bien avec quelqu’un. Et ça en devient insupportable…


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Bon, encore une fois, j'ai un post presque minable. Il va falloir que je me ressaisisse vite... Par contre, si ça ne te dérange pas, on peut continuer le Rp dans les jardins ? Je mettrais un lien de ton post à la fin du mien pour que ce soit facile de suivre.
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