Charmant accueil | Alan

D'un geste rapide, j'ouvris la portière de la calèche et sautai sur le sol frais du soir. Le soleil brillait encore un peu à l'horizon et nous ne pouvions pas nous approcher plus, au risque qu'un véhicule fantôme — ce qui était un terme extrêment adapté à la situation — ne soit vu par les innocents villageois se promenant. A peien au sol, je me tournai vers le cocher immobile et lui lançai un sourire radieux. J'allais partir à la recherche de notre nouvel Invité. Comment nous avions qu'il arrievrait ce soir ? Difficile à dire, mais pourtant, nous en étions tous convaincu. Le lit était fait, le repas chauffait lentement dans les cuisines. Tout était prêt pour un accueil grandiose.
Je m'éloignai d'un pas léger, regardant à droite et à gauche, successivement. Il em semblait que je me trouvais extrêmement loin de mon point de départ, car le soleil paraissait ne pas vouloir toucher terre. Finalement, Il commença à disparaître et je m'arrêtai. J'étais à hauteur d'un panneau de bois, indiquantquelques directions. Après tout, il n'y avait pas grand chose à voir dans les environs. Mon visage devait être de plus en plus visible, songeais-je. Mais qui sait si les vivants ne voyaient pas encore au travers l'inscription "Forêt". Lorsqu'enfin, je fus certain que la nuit était tombée, je me saisis de la lampe que je serrais depuis quelques minutes déjà dans mes doigts glacés. Je l'allumai et la lumière orangée de la flamme illumina tout autour de moi. De loin, on devait pouvoir apercevoir un cercle brillant et chaud. De près, on autrait pu voir un étrange garçon, d'apparence jeune, tenant une vieiile lampe comme on n'en utilise plus depuis des années. Quelle vison amusante, ne'st-ce pas ?
Je resserai ma longue veste et fermai els yeux quelques instants. Attendre ici était plaisant, vu sous un certain angle. Je profitais de la douceur de la nuit, légèrement rechauffé par une bougie. Autour du chemin de terre, poussaient de hautes herbes et de grandes fleurs multicolores. Un parfum froid vint caresser mes narines. L'attente avait beau être longuen, j'étais heureux. Parce que je voualis découvrir cette personne pour quoi j'étais venu, moi-même. Comment était-il, ce Alan Otoko ? C'est ce que je désirais découvrir...